1,16 million de chômeurs au Maroc

Le360 : Adil Gardouz

Revue de presseKiosque360. Les statistiques du Haut commissariat au plan (HCP) relatives à l’emploi en 2014 sont alarmantes. L’industrie détruit toujours et encore de l’emploi, alors que les autres secteurs n’arrivent pas à faire mieux que les années passées.

Le 05/02/2015 à 07h01

2014 semble être une année noire pour l’emploi au Maroc. Les chiffres du HCP concernant le chômage viennent de tomber, et ils sont pour le moins, comme l’annonce le quotidien l’Economiste du 5 février, décevants. En effet, le Maroc comptabilise 1,16 million de chômeurs, en progression de 8% par rapport à 2013, soit 86 000 personnes sans emploi en plus. Plus en détails, c’est seulement 27 000 nouveaux postes qui ont vu le jour en un an dans le milieu urbain et 6000 emplois ont été détruits dans le rural. C’est ainsi que le taux de chômage pointe à 9,9%. Plus alarmant encore, 25% d’entre eux sont titulaires de diplômes supérieurs et 60% sont au chômage depuis plus d’un an.

Le secteur qui a le plus contribué à cela, c’est celui de l’industrie ayant perdu au cours de l’année dernière 32 000 postes. Une vraie claque pour Moualy Hafid Elalamy, ministre de l'Industrie et du Commerce qui avait pour ambition de créer 83 000 nouveaux emplois par an, dans le cadre du plan d’accélération industrielle lancé en 2014. Il est vrai que ce secteur nous a habitué à des pertes, mais en 2014 c’est pratiquement le double des moyennes enregistrées durant les dernières années. Il finit l’année avec une baisse de 3% du volume d’emploi, due notamment à la baisse de régime ressentie chez les entreprises de textile, bonneterie et d’habillement.

Par ailleurs, le secteur des services ne fait pas mieux. Il passe de 109 000 emplois créés en moyenne durant les 3 dernières années, à seulement 42 000 en 2014. Selon le quotidien, c’est le travail précaire et l’informel qui sauvent la mise. Quant à l’agriculture, 16 000 nouveaux emplois ont vu le jour l’année dernière, alors qu’il en a créé 58 000 un an plus tôt. D’autre part, le seul bon point dans ces statistiques, c’est les BTP qui a maintenu leurs effectifs tels quels, et enregistre ainsi une reprise par rapport à des pertes de 14 000 emplois annuellement en moyenne lors des 3 dernières années.

Par Karim Belmoudden
Le 05/02/2015 à 07h01