Industrie militaire: comment le Maroc est devenu une puissance africaine en drones

Un drône US.

Un drône US. . DR

Revue de presseUn rapport sur les forces de défense du continent publié début avril classe le Royaume au deuxième rang des possesseurs de drones après l’Egypte. Rabat ne compte d’ailleurs pas en rester là, et affiche son ambition de fabriquer localement ces appareils. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 15/04/2024 à 20h32

Le Maroc possède l’une des plus importantes flottes de drones militaires de l’ensemble du continent. C’est ce qui ressort des chiffres compilés par Military Africa, qui a publié ce 5 avril des données couvrant la période 1980-2024. D’après Jeune Afrique, ce site spécialisé dans les affaires militaires africaines rapporte que les Forces armées royales (FAR) auraient, durant cette période, fait l’acquisition de 233 aéronefs pilotés à distance auprès de fournisseurs étrangers.

«Cette démarche s’inscrit dans une tendance générale. Au cours des dix dernières années, le nombre de pays africains utilisant activement des véhicules aériens sans pilote (UAV) armés a quadruplé.... L’Afrique du Nord figure parmi les bons clients de cette technologie. Elle représente, à elle seule, la moitié du nombre d’UAV sur le continent, soit 818 au total», lit-on.

L’Égypte en compte 260, suivie donc par le Maroc, l’Algérie (5e du continent avec 121 appareils) et la Tunisie (7e, avec 59 drones). En revanche, certains pays ne semblent à ce stade pas très intéressés, à l’image de la Mauritanie qui ne possèderait que quatre machines téléguidées.

Ces technologies proviennent majoritairement de Chine, qui se trouve en tête de liste des fournisseurs. Elle est suivie par Israël. Derrière ces deux leaders, on trouve les États-Unis, la Turquie, l’Inde ou encore l’Australie. L’arsenal est composé de 160 drones israéliens, de 26 machines américaines et d’une vingtaine d’autres d’origine turque, tous étant des engins à ailes fixes. «Pourquoi n’avoir acheté que cette catégorie? Ils sont préférés par de nombreux pays en raison de sa capacité à voler sur de longues distances», lit-on.

Le Royaume affirme aussi sa volonté de développer la fabrication de drones capables de mener des opérations de renseignement, de surveillance et des attaques armées, en plus de la maintenance des avions militaires. «Le ministre marocain chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, a encore souligné cet objectif dans un compte rendu consacré au projet de budget alloué à la défense pour 2023», rappelle Jeune Afrique.

Par Lamia El Ouali
Le 15/04/2024 à 20h32