Les promoteurs immobiliers s’en remettent aux lotissements

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Revue de presseKiosque360. La production de lots de terrain a enregistré une croissance de 29% en 2014. Mais, la lenteur des ventes fait planer un risque de surabondance de lots dans plusieurs villes.

Le 06/02/2015 à 07h43

Face au ralentissement des ventes de logements neufs, les promoteurs immobiliers se tournent vers les lotissements pour pouvoir sortir la tête de l’eau. C’est ce que nous apprend l’hebdomadaire économique, La Vie Eco, dans son édition du 6 février 2015. En effet, la production de lots de terrain a enregistré une croissance de 29% en 2014, à 37.830 unités. Une augmentation qui se justifie, selon la FNPI (Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers), par une demande grandissante. Mais, pour de nombreux professionnels, cette réorientation vers les lotissements est clairement dictée par l’état critique de la trésorerie des promoteurs immobiliers plutôt que par la demande. La Vie Eco rappelle d’ailleurs qu’en raison de l’allongement des délais de réalisation et de commercialisation des projets de logements, les promoteurs immobiliers voient leurs besoins en fonds de roulement augmenter sensiblement. Et si les banques ont accepté de financer ce besoin jusqu’à un certain point, elles se montrent aujourd’hui plus réticentes à cause de leur exposition prononcée sur le secteur immobilier, croit savoir le journal. Force est de souligner, à ce titre, que l’encours des financements octroyés aux professionnels a baissé de près de 5,6%, à 64,7 MMDH en 2014 par rapport à 2013.

Dans ces conditions, le développement des lotissements apparaît comme une porte de sortie. En plus, avec des taux de marge attrayants, pouvant aller jusqu’à 30% aux conditions actuelles du marché du foncier, et aussi une durée de réalisation comprise en moyenne entre 6 mois et 1 an, la production de lots de terrains représente une vraie bouée de sauvetage. Cependant, La Vie Eco fait remarquer que même si le développement de lotissements est en pleine croissance, les ventes, de leur côté, ne suivent pas en raison de la désertion des spéculateurs, premiers acheteurs historiques de lots de terrains. Une situation qui fait planer un risque de surabondance de lotissements. A titre d’exemple, les promoteurs de la ville de Fès estiment que 5 ans sont nécessaires pour consommer l’offre existante de lots.

Par Ismail Benbaba
Le 06/02/2015 à 07h43