Les raisons de la hausse du chômage

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Revue de presseKiosque360. Le nombre de Marocains sans emploi augmente au fil des mois pour replacer le taux de chômage sur la barre des 10%. Un rapport du ministère de l’Emploi décortique les chiffres du marché du travail.

Le 04/05/2015 à 08h22

«Pourquoi le chômage reprend». C’est le titre qu’a choisi L’Economiste, dans son édition du 4 mai, pour un dossier consacré à la problématique de l’emploi. Le quotidien s’est livré à une analyse des statistiques dans le domaine pour expliquer le déséquilibre structurel (et qui a tendance à se creuser) entre l’offre et la demande sur le marché du travail.

L’Economiste rappelle que le taux de chômage a frôlé, à fin 2014, la barre des 10%. Le retour à un tel seuil s’explique d’abord par une conjoncture assez difficile. «Le niveau de croissance (2,2% en 2014) n’a pas permis de créer suffisamment d’emplois permanents et productifs», peut-on lire dans les colonnes du quotidien économique. Résultat des courses: 59% des personnes sont en chômage longue durée. Et le phénomène du chômage est très important chez les moins de 29 ans: 62% des actifs de cette catégorie de jeunes sont sans emploi.

Autre raison évoquée par le quotidien: «La qualité de l’emploi n’a pas évolué». L’Economiste, qui reprend les derniers chiffres du ministère de l’Emploi et des affaires sociales, rappelle que 62% des actifs occupés sont sans diplôme et près de deux salariés sur trois ne disposent même pas de contrat de travail. «Cette situation est évidemment plus prévalente en milieu rural. 91% de ces actifs «au noir» le sont dans les activités primaires: secteur agricole, forêts et pêche», écrit le quotidien.

La capacité d’absorption du secteur privé insuffisante est également pointée du doigt dans ce dossier. «Le privé recrute mais pas assez», souligne L’Economiste en précisant que plus de 90% des créations sont de nouveaux postes. Mais «l’on constate que cette contribution est au ralenti sur les dix dernières années», écrit le quotidien qui souligne que le secteur public s’est naturellement inscrit dans une tendance inverse, sans pour autant réussir à atteindre les objectifs d’allègement et de rationalisation des charges des fonctionnaires.

Par Fahd Iraqi
Le 04/05/2015 à 08h22