Mohamed Boussaid veut assainir la fiscalité locale

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances.

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances. . Brahim Taougar - Le360

L’argentier du royaume appelle les nouveaux gestionnaires des villes à réfléchir, en coordination avec les administrations concernées, à une stratégie opérationnelle de mobilisation des moyens financiers à même de leur permettre de remplir leur mission.

Le 12/09/2015 à 14h00

Le ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Boussaid, a plaidé, vendredi à Rabat, pour l’octroi de l’autonomie financière aux villes, regrettant, par la même occasion, l'exploitation timide de «l'immense potentiel fiscal des cités».

Dans l’allocution qu’il a prononcée devant les participants au colloque international des finances publiques, l'argentier du royaume a précisé que «le développement de l'autonomie financière des villes constitue un levier central pour le processus de décentralisation et de régionalisation avancée», mais que le problème du financement de celles-ci ne tient pas uniquement à une question de moyens, puisqu’il est aussi «affaire de capacités de gestion et de réalisation ».

«Il est inconcevable que les évolutions engendrées par l'urbanisation rapide et la croissance économique ne se traduisent pas au niveau des recettes fiscales», a-t-il également déclaré en rappelant qu' «en 2012, par exemple, les ressources des collectivités locales en milieu urbain ont à peine atteint 52% alors que les transferts de l'Etat ont dépassé les 38% ».

Mohamed Boussaid a, par ailleurs, invité les nouveaux gestionnaires des villes à «réfléchir, en coordination avec les administrations concernées, à une stratégie opérationnelle de conquête et reconquête fiscale, pour mobiliser les moyens financiers qui leur permettent de remplir convenablement leurs missions»

Parallèlement aux efforts à fournir pour augmenter la productivité de la fiscalité locale, les villes, a-t-il ajouté, doivent commencer à adopter de nouveaux outils de financement, tels que «le financement auprès des bailleurs de fonds internationaux ou sur les marchés financiers», ainsi que «les partenariats public-privé ».

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 12/09/2015 à 14h00