Retraites: l’accélération de la réforme systémique devient urgente

Le siège de la Caisse marocaine des retraites (CMR), à Rabat. 

Le siège de la Caisse marocaine des retraites (CMR), à Rabat.  . MAP

Revue de presseCompte tenu de la situation qui prévaut, il va sans dire que l’accélération de la réforme systémique devient un impératif. Cet article est une revue de presse du journal Aujourd’hui Le Maroc.

Le 07/08/2023 à 21h55

Dans sa livraison du 8 août, Aujourd’hui Le Maroc s’intéresse aux régimes des retraites de la Caisse marocaine des retraites et des pensions civiles (CMR-RPC) et au Régime collectif d’allocation de retraite (RCAR). Le journal indique que les situations de déséquilibre que soulèvent ces régimes poussent à envisager l’accélération de la mise en place de la réforme systémique.

Le quotidien précise que la Banque centrale ne cesse de souligner cet impératif, ajoutant que le Wali de BAM, Abdellatif Jouahri, a plaidé pour la finalisation de la réforme des retraites lors de sa présentation du rapport annuel de la Banque centrale devant le roi Mohammed VI le 29 juillet dernier.

La même source indique que la réforme paramétrique de 2016 du régime CMR-RPC a permis d’équilibrer sa tarification, faisant remarquer aussi que la réforme paramétrique de 2021 du RCAR n’a pas porté ses fruits. Il faut souligner que ce régime est toujours marqué par une sous tarification des droits accordés à ses affiliés. «Cette sous tarification se traduit par un rapport prestations/cotisations dépassant les 140% impliquant ainsi une accumulation d’une année à l’autre de nouveaux engagements non couverts», apprend-on.

Concernant le régime CMR-RPC, on note que le poids des droits acquis avant la réforme de 2016 continue de peser lourdement sur la viabilité de ce régime et réduit considérablement ses marges de manœuvre. Cette refonte va permettre de mettre en place une tarification équilibrée des régimes de retraites et résorber une bonne partie de leurs engagements passés non couverts.

«Dans l’attente d’une activation de cette réforme, les principaux régimes de base continuent d’afficher une situation financière difficile marquée globalement par l’importance de leurs dettes implicites et par l’épuisement de leurs réserves à divers horizons», Aujourd’hui Le Maroc. Ce dernier fait remarquer aussi que l’exercice 2022 a été marqué par une dégradation de la plus-value latente des régimes de retraites en l’occurrence CMR-RPC, le RCAR et la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraite. 

La même source indique également que la baisse des cotisations du régime général du RCAR, sous l’effet du changement du régime d’adhésion de la population des enseignants contractuels des AREF, a concouru à l’aggravation du déficit technique du régime pour se situer à 4,1 milliards de dirhams contre 3,3 milliards de dirhams en 2021.

Par Ismail Benbaba
Le 07/08/2023 à 21h55