L'artiste amazigh Ammouri Mbarek tire sa révérence

Brahim Taougar Le360

La scène artistique marocaine est en deuil. L'artiste amazigh, Ammouri Mbarek, est décédé, vendredi soir dans une clinique à Casablanca, des suites d'une longue maladie. Une icône de la musique et de la chanson amazighes s’en va.

Le 14/02/2015 à 17h18

Il souffrait depuis plusieurs mois. Il luttait et en silence contre la maladie depuis des mois, comme l’avait rapporté «Le360». Avec le départ de l’artiste Ammouri Mbarek, il faut dire que c’est une icône de la musique et de la chanson amazighes qui s’en va. Compositeur, chanteur et musicien, Ammouri Mbarek est considéré comme le rénovateur de la chanson amazighe marocaine.

Né en 1951 à Irguiten, un petit village situé au pied du Haut Atlas à proximité de Taroudant, Ammouri Mbark ne cesse d'innover et d'explorer des rythmes traditionnels et modernes, tout au long de son parcours musical. Après une enfance au sein de l'orphelinat de Taroudant dirigé par les sœurs franciscaines, il prend part aux chorales de l'institution et acquiert des techniques du chant. Ammouri Mbark fera partie du groupe Ousman (signifiant Éclairs) qui obtient un vif succès dans des lieux de concert prestigieux comme l'Olympia de Paris, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et le Palais d'hiver à Lyon. Ce groupe se dissout en 1978 et Ammouri Mbark continue une carrière en solo et enregistre Tazwit nera nek dim a nmun (ce qui signifie en français Abeille, je veux être ton compagnon de route).

Le musicien innove la musique berbère en alliant tradition et modernité et interprète le répertoire des poètes contemporains amazighs qu'il affectionne parmi lesquels Azayko, Mohamed El-Moustaoui, Akhiyyat..., dont les thèmes lyriques renforcent l'identité amazighe, et évoquent l'amour, l'errance et l'exil.
Ammouri Mbarek signe un premier album nommé «Tazwit nira nek dim» qui connaît un grand succès. Parmi ses titres connus, «Ahyaad» et «Assnayra yan aykrz».

Par Khalid Mesfioui
Le 14/02/2015 à 17h18