Nuit blanche pour les cinéphiles rbatis

Printemps arabe, cinéma et justice... Tout au long de ses trois éditions, la Nuit blanche cinématographique a été l'occasion de fédérer des spécialistes en sciences politiques, histoire et cinéma et a vu clore un foisonnant espace de réflexion, d’échanges et de débats libres entre toutes les composantes de la société. Ce haut lieu cinématographique a trouvé son impulsion avec le vent de liberté qui a soufflé sur l’espace public, au moment des soulèvements populaires dans la région sur Maghreb, en 2011.

Depuis, chaque année, toute une nuit, des films, documentaires, fictions, et courts-métrages, suivis le lendemain d’un débat, témoignent à la fois de la créativité cinématographique et de la réflexion portée sur les thèmes qui rythment aujourd’hui l’espace public de la région du MENA. Après les Printemps arabes, les droits des femmes et la justice, la question de la migration sera au cœur des débats concernant la liberté, la dignité humaine et la citoyenneté de cette quatrième édition.

L’esplanade de la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc offrira son bel espace, durant la nuit du 26 au 27 juin de 20h00 jusqu’au l'aube, à des projections en plein air, de fictions, documentaires et films animés représentant cinq pays (Belgique, France, Maroc, Italie, Palestine): « Une girafe sous la pluie » de Pascale Hecquet (Belgique), « Nos mères, nos daronnes » de Bouchra Azzouz (France), « Aji-bi, femmes de l’horloge » de Raja Saddiki (Maroc), « Terraferma » d’Emanuele Crialese (Italie), « On the Bride side » de Antonio Augugliaro, Gabriele Del Grande et Khaled Soliman Al Nassiry (Palestine / Italie), « Samba » de Eric Toledano, Olivier Nakache (France).

Les projections seront suivies le lendemain à 21h d'une table ronde sur le thème «Les migrants face aux Etats» qui rassemblera d’éminents intervenants autour de la question de la migration de différents points de vue: développement, représentations et politiques des Etats.

Des invités de haut rang prendront part à ce rendez-vous de brassage culturel, dont Aminata Traoré, femme politique, militante altermondialiste et ancienne ministre de la Culture du Mali, Peggy Derder, historienne, auteure du livre « Idées reçues sur les générations issues de l’immigration », Mehdi Alioua, sociologue, enseignant-chercheur à l’Université internationale de Rabat UIR et président du Groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants GADEM, ainsi qu’un représentant de l’Organisation internationale pour les migrations.