Banques: Des bénéfices à 10,4 milliards de dirhams

DR

Revue de presseKiosque360. La rentabilité des banques marocaines n’est plus à prouver. En dépit d’une conjoncture économique difficile et d’un renchérissement du coût du risque, les établissements de crédit ont réussi à engranger, en 2014, des bénéfices en progression de 10%.

Le 19/07/2015 à 23h42

Le secteur bancaire constitue une belle exception dans le paysage économique. Malgré le renchérissement du coût du risque, dû notamment à la persistance du marasme économique dans lequel pataugent les sociétés marocaines, les établissements de crédit ressortent gagnants. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce lundi 20 juillet, en s’appuyant sur les données livrées par Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport relatif à la supervision bancaire au titre de 2014. Les bénéfices des huit groupes bancaires (AWB, BCP, BMCE, CIH, SGMB, Crédit du Maroc, BMCI et CDG Capital) sont ressortis à 10,4 milliards de dirhams, en hausse de 10% par rapport à 2013 et en dépit d’un coût du risque s’élevant à 11 milliards. Si les établissements de crédit affichent une aussi bonne santé financière, c’est grâce, notamment, aux activités de la banque de détail dont la contribution au résultat net s’élève à 81%.

Hausse des frais bancaires en vueMême si la Banque centrale s’est attelée à multiplier les services gratuits aux clients, la marge sur commission ne s’en est pas retrouvée impactée. Elle ressort à 9,6 milliards de dirhams. Selon L’Économiste, Bank Al-Maghrib compte allonger encore la liste des services gratuits. Mais, afin de préserver le niveau de leur marge sur commission, les banques devraient avoir recours à l’arbitrage pour augmenter les frais des services payants. D’ailleurs, les établissements de crédit ont augmenté leurs tarifs de 7% sur les 3 dernières années, et cette tendance risque de perdurer.

Selon l’institut d’émission, les filiales étrangères des groupes bancaires marocains ont montré plus de dynamisme dans l’évolution de leurs chiffres d’affaires, en comparaison au marché domestique. Les revenus de ces filiales, majoritairement africaines (90%), ont progressé de 15,4% pour ressortir à 13,2 milliards de dirhams.

Par Mouna Qacimi
Le 19/07/2015 à 23h42