Banques-Ménages: La confiance revient

Revue de presseKiosque360. Les banques se laissent, de plus en plus, séduire par les ménages, ces derniers ayant beaucoup assaini leur situation ces dernières années. En effet, l’évolution des impayés de cette clientèle a ralenti à 8% à fin juin.

Le 04/08/2015 à 00h43

La croissance du crédit est ressortie à 2,8% à fin juin, mais reste éloignée des 4% attendus pour l’ensemble de l’année. Selon les chiffres de Bank Al Maghrib, l’encours des prêts a enregistré un total de 776 milliards de DH, atteignant 80% du PIB. L’Economiste souligne, dans son édition de ce mardi 4 août, que le résultat aurait été meilleur si la conjoncture avait été plus clémente pour les entreprises et si leur solvabilité avait connu un meilleur sort, ajoutant que le seul moteur a été la consommation des ménages qui continue à faire tourner la machine du crédit. Notons que les prêts aux particuliers et aux MRE progressent 2,5 fois plus vite que la moyenne générale. Etant donné que les ménages ont beaucoup assaini leur situation ces dernières années, les banques commencent à s’intéresser de plus en plus à cette catégorie de clients.

Il faut dire que l’évolution des impayés des ménages a ralenti à 8% à fin juin, alors qu’il y a un an encore, les créances en souffrance de cette clientèle avaient enregistré une hausse de 33%. Une évolution qui encourage les banques à lâcher du lest, souligne L’Economiste. Ainsi, le crédit à l’habitat affiche une croissance de 6% et les prêts à la consommation enregistrent une hausse de 15%. Force est de constater que la consommation des ménages a enregistré, au second trimestre, sa meilleure progression depuis les trois derniers mois de 2013. Par contre, les impayés des entreprises sont toujours dans une tendance haussière à deux chiffres.

L’encours des crédits à l’équipement accordés aux entreprises non financières privées reste presque inchangé (+0,3%) à fin juin. Toutefois, la situation varie selon les secteurs. Au niveau des industries textiles et du BTP, par exemple, l’encours a décroché respectivement de 28 et 25% et témoigne des difficultés de ces secteurs frappés de plein fouet par la conjoncture actuelle, note L’Economiste. Cependant, même si les chefs d’entreprises du secteur privé manquent de visibilité pour se projeter sur le long terme, la situation dans le public suit une tendance opposée. Selon le journal, les administrations locales et les entreprises non financières publiques fournissent plus d’efforts. Ainsi, le total des prêts à l’équipement à ces deux catégories de clients s’améliore respectivement de 7,4 et 8,1%.

Par Ismail Benbaba
Le 04/08/2015 à 00h43