Dix entreprises paient 25% de l’Impôt sur les sociétés

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Revue de presseKiosque360. On retrouve Maroc Telecom en tête des plus gros contribuables, mais cinq banques figurent aussi dans le Top ten des identifiants fiscaux. Ces sociétés versent plus de 10 milliards de dirhams au Trésor au titre d’Impôt sur les sociétés.

Le 20/03/2015 à 09h15

N’en déplaise au secteur financier, les chiffres remettent les choses dans l'ordre quant à la réduction du taux de l’impôt sur les sociétés (IS). Banques et compagnies d’assurances ne cessent de demander qu’on alligne leur IS au taux du droit commun, le faisant passer de 35% à 30%. Malheureusement, en regardant les chiffres des plus gros contributeurs, le Législateur risque de ne pas accéder à leur requête. L’Economiste de ce vendredi 20 mars cite les 10 premières sociétés en matière d’impôt sur les sociétés payé en 2014, en exploitant les données d’Inforisk. On retrouve bien sûr Maroc Telecom et OCP Group, mais aussi les cinq plus grosses banques. SNI, Lafarge Ciment et la Société marocaine des tabacs viennent compléter le tableau. Le montant payé par les uns et les autres donne le tournis. Maroc Telecom a servi à lui seul 3,4 milliards de dirhams, au titre de l’IS, soit près de 8% du montant global des recettes de cette dîme. Le second sur la liste est OCP Group dont le montant acquitté frôle les deux milliards de dirhams. Arrivent ensuite Attijariwafa bank dont le bénéfice annuel lui permet de s’acquitter de 1,5 milliard de dirhams à titre d'impôt sur les sociétés.

Après ce trio de tête, arrive la SNI qui fait partie du club très fermé des contribuables à plus d'un milliard de dirhams à l’IS. En effet, la holding royale verse 1,1 milliard de dirhams. La Banque Centrale populaire qui, faut-il le rappeler, ne consolide pas ses résultats avec les banques populaires régionales, s’acquitte de près de 730 millions de dirhams. En sixième position figure le cimentier Lafarge dont la rentabilité est telle qu’il ne paie pas moins de 550 millions de dirhams. La Société marocaine des tabacs, quant à elle, fait partie des "petits contributeurs" au titre de l’IS. Mais il faut quand même nuancer le propos puisque l’essentiel des impôts et taxes du secteur du tabac (SMT) concerne la Taxe intérieure à la consommation. Il s’agit d’un impôt indirect ad valorem, donc que l’Etat perçoit sur le chiffre d’affaires. Par conséquent, si on le totalise avec l’IS, la SMT passe largement en tête avec 7,3 milliards de dirhams. Quant à la BMCE Bank, la Société générale et la BMCI, elles ferment la marche et totalisent, à elles trois, plus de 1,05 milliard de dirhams.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 20/03/2015 à 09h15