Les hôteliers marocains impuissants face à Booking.com

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Revue de presseKiosque360. Le secteur de l’hôtellerie marocaine se trouve actuellement désarmé face au site de réservation en ligne, booking.com. Les professionnels sont obligés d’accepter plusieurs contraintes pour être référencés.

Le 21/03/2016 à 01h32

C’est indéniable. Les hôteliers marocains se sentent aujourd’hui impuissants face au site de réservation en ligne Booking.com. Car, pour faire partie des établissements référencés par le site, il faut accepter, sans ciller, un contrat aux clauses léonines, rapporte le quotidien L’Economiste dans son édition de ce lundi 21 mars.

D’après le journal, Booking.com ne laisse pas le choix aux hôteliers marocains quant il s’agit d’accepter la clause de parité. Une fois engagé avec le site, l’établissement hôtelier perd automatiquement le contrôle sur sa politique commerciale et tarifaire. Ce n’est pas tout. La deuxième clause, qui n’est également pas du goût des professionnels, concerne la commission que prélève le site de réservation, une commission qui peut aller jusqu’à 25% sur chaque nuitée vendue et est payable en devises. Cité par L’Economiste, un professionnel tempête: «dès que vous signez avec Booking, vous acceptez qu’il devienne votre actionnaire à 20% minimum».

L’Economiste souligne également que le site de réservation en ligne interdit aux établissements hôteliers de contacter d’anciens clients, et ce quel que soit le mode de réservation utilisé pour les précédents séjours. «Aujourd’hui, le touriste achète directement à travers les plateformes en ligne. Au départ du marché français, plus gros émetteur de tourisme vers le Maroc, les flux qui transitent par les TO ne représentent que 20% tout au plus», relève Faouzi Zemrani, membre de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et ancien président de la Fédération des agences de voyage. Selon lui, c’est Booking qui règne en maître au Maroc, loin devant Expedia et les autres.

Par Mouna Qacimi
Le 21/03/2016 à 01h32