Les stratégies sectorielles ne créent pas d’emploi

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Revue de presseKiosque360. Avec un taux de croissance assez modéré, l’offre d’emploi reste en inadéquation avec la demande sur le marché du travail. Et les différents plans sectoriels n’ont visiblement pas encore produit l’effet escompté.

Le 25/01/2015 à 21h30

«Emploi: L’impact des stratégies industrielles tarde». Voilà le titre en ventre de Une du quotidien L’Economiste pour son édition du 26 janvier. La bible des décideurs a choisi de démarrer la semaine en se prêtant à l’analyse du marché du travail. Et le constat de nos confrères est sans appel: les secteurs industriels comme l’agriculture et le BTP restent les moteurs pour 2015. En parallèle, l’emploi saisonnier, l’aide familiale, l’informel, sont les postes les plus attendus cette année.

Dans le détail le quotidien annonce que «un recul du chômage de 0,2 point: 9,6% en 2015 contre 9,8% en 2014». Du coup, il balaie d’un revers de la plume, la promesse du gouvernement Benkirane en matière d’emploi: «A moins d’avoir une croissance de plus de 7%, il paraît impossible de faire fléchir le taux de chômage à 7%, l’objectif fixé par le gouvernement au début de la législature».

L’Economiste explique par ailleurs que les différents plans sectoriels n’ont pas encore produits d’effets importants, à l’exception de certains secteurs comme l’aéronautique et l’automobile. «Dans l’industrie, peut-on lire dans le quotidien, en attendant le demi-million d’emploi qui proviendraient à parts égale des IDE et du tissu industriel modernisé, ce sont les secteurs traditionnelles qui continuent de générer l’emploi». Le textile, la bonneterie et habillement ainsi que l’industrie alimentaire et de boissons ont été les principaux secteurs pourvoyeurs de l’emploi durant le 3ème trimestre de l’année écoulée.

Le quotidien conclut son papier en parlant des perspectives pour l’année en cours. Il rappelle l’annonce du Haut commissariat au plan (HCP) à propos de la contribution attendue de l’agriculture et du BTP au marché du travail en 2015. Tout en précisant que «ces secteurs se caractérisent par la faiblesse de leurs multiplicateurs d’emploi qualifié. Dix emplois directs se traduisent par 2 postes indirects dans l’agriculture, autant dans le BTP et par trois emplois dans les services». Autre élément pour l’année en cours: plus de 170.000 postes dont l’essentiel sera composé d’emplois saisonniers, aides familiale et informel sont attendus. En clair: pour la création de l’emploi qualifié, il faudra repasser…

Par Fahd Iraqi
Le 25/01/2015 à 21h30