Les voyagistes veulent passer au 2.0

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Revue de presseKiosque 360. Ceux qui ont raté le coche en payent désormais le prix. Les agences de voyage se sont réunies en conclave à Marrakech afin d'évoquer le passage nécessaire au digital et la nécessité de se repositionner. Les détails.

Le 26/04/2016 à 01h42

Formidable opportunité pour certaines, Internet a aussi parfois sonné le glas de nombreuses agences de voyage ainsi que des TO. Au Maroc, les agences de voyage en subissent les conséquences depuis 2008. D'où le besoin, aujourd'hui, de se regrouper au sein d'associations et fédérations afin de "mettre en commun notre expérience, notre savoir-faire dans une sorte d'instinct de survie", indique Taoufik Madih, président de l'association des agences de voyage de Marrakech-Safi.

Réunis à Marrakech samedi dernier, sur invitation de la fédération nationale des agences de voyage (FNAVM) pour une journée de réflexion autour du repositionnement du réceptif vu le nouveau contexte, les professionnels ne cachent pas leur inquiétude, souligne L'Economiste dans son édition du 26 avril. Leur profession est en effet sérieusement menacée à la fois par ce changement et par l'explosion annoncée des ventes de voyage en ligne. Celles-ci ont le vent en poupe et poursuivent une croissance exponentielle, sans même être réglementées ou juste cadrées, relèvent les agents de voyage. D'où cette journée de réflexion dont l'objectif était de débattre des défis auxquels doit faire face l'industrie du tourisme dans ses différentes composantes, souligne Mohamed Amal Karioum, président de la FNAVM. Et comme à leur habitude, les institutionnels ont brillé par leur absence. Pourtant, la journée des voyagistes a été une occasion pour cerner l'ensemble des problématiques auxquelles font face les opérateurs touristiques et de faire un benchmark pour voir ce qui se passe dans les autres pays, notamment chez le voisin ibérique.

En Espagne, 85% des touristes concoctent leur voyage chez les agences espagnoles. Une résilience qui a été le fait d'un soutien de l'administration publique et d'une communication tous azimuts concernant les arnaques en ligne. Mais dans cette bataille, il a fallu surtout savoir switcher vers le digital: les agences qui ne le font pas sont condamnées à mourir au bout de 5 ans. Le produit est également à retravailler, en ce qui concerne Marrakech par exemple: il est temps pour les professionnels de mettre en valeur les séjours liés aux mariages, aux fêtes privées ainsi qu'aux événement sportifs et internationaux. L'important est donc dans le marketing, l'investissement et la mise en valeur de nouvelles propositions, notamment le tourisme des jeunes.

Par Sanae El Asrawi
Le 26/04/2016 à 01h42