Marlboro rompt avec la SMT

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Revue de presseKiosque360. Entre la marque de cigarettes des cow-boys et l'ex-régie des tabacs, c'est terminé. Philip Morris a décidé de confier la distribution des cigarettes Marlboro à Emid, une société émiratie-marocaine qui commercialise déjà Next, une autre marque du géant américain.

Le 12/10/2015 à 23h20

Le torchon brûlait déjà depuis plusieurs mois. Et le divorce est désormais consommé, puisque le contrat exclusif de production, distribution et commercialisation liant la Société Marocaine des Tabacs (SMT) à Philip Morris (PM) depuis 2010 ne sera pas renouvelé, nous apprend L'Economiste dans son édition du 13 octobre.

A partir de janvier 2016, donc, la distribution de la marque américaine Marlboro sera confiée à Emid (société émiratie-marocaine pour l'industrie et la distribution), filiale du groupe Al Rashideen International Holding. Cette même structure commercialise déjà Next, la dernière marque de cigarettes homologuée par Philip Morris qui fait, d'ailleurs, l’objet d'une polémique quant à sa composition officielle et officieuse.

Emid devrait, en toute logique, obtenir l'exclusivité de la distribution de toutes les références du géant américain du tabac. Autre coup dur pour la SMT: elle ne pourra plus distribuer L&M, l'autre marque phare de Philip Morris.

Le management de PM confirme par ailleurs que la production, confiée jusque-là à la SMT, sera de même confiée à une autre structure. Mais, pour l'instant, aucune information n’a filtré quant au nom de l’unité industrielle qui assumera cette fonction. S’il était question qu'Emid installe une usine de fabrication dans la région de Tanger-Med, le projet semble pour l'instant au point mort. Comme dans le cas de Next, l'option d'importer depuis la Turquie est une alternative tout à fait envisageable.

Pour la SMT, l'onde de choc risque d'être difficile à encaisser. Elle devra stopper, au niveau de son usine d'Aïn Herrouda, les deux lignes de production (sur 10) dédiées à la fabrication sous licence des Marlboro rouges et des L&M. Deux marques qui représentent respectivement 19 et 1% des parts de marchés. Autant dire que le chiffre d'affaires de la SMT va également prendre du plomb dans l'aile. La concurrence entre les différents distributeurs va, quant à elle, être relancée et risque d'être rude, très rude.

Par Sanae El Asrawi
Le 12/10/2015 à 23h20