Marque Maroc: du rêve à la réalité?

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Revue de presseKiosque360. Le royaume souhaite asseoir sa marque, c'est un fait. Mais comment faire, concrètement, et quels sont les exemples à suivre? Eléments de réponse.

Le 30/05/2016 à 00h29

Asseoir la “marque Maroc” est un sujet d'actualité, mais qui reste encore au stade de la réflexion. Sous d'autres cieux, précise L'Economiste dans son édition du 30 mai, le concept de brand nation est un outil d'attraction d'IDE fortement sollicité, notamment en Espagne ainsi qu'en Turquie.

Austérité oblige, Madrid n'alloue que 2 millions d'euros de budget pour la “marca espana”. Il n'empêche que cette enveloppe réduite n'a pratiquement aucun impact sur ses retombées. Un succès qui se justifie par la mobilisation du patronat pour mettre constamment en avant la marque du pays. S'y ajoute la mise en avant du brand nation à chaque succès sportif, notamment au niveau des clubs et de la sélection nationale.Ankara a, de son côté, mis en place un cabinet interministériel dédié à la gestion de la marque nation, avec un accent particulier pour les ex-Républiques soviétiques.

“Bien que nous ayons une meilleure réputation que la plupart des pays arabes et africains, il existe un déphasage réel entre l'image du Maroc à l'extérieur et la réalité du pays”, affirme Tawfik Mouline, directeur général de l'Institut royal des études stratégiques (IRES). Autrement dit, la richesse culturelle et l'attractivité du Maroc ne sont pas assez mises en valeur.

La mise en place d'un branding pays nécessite également une continuité entre la marque Maroc et les différentes marques sectorielles. Créer un observatoire de l'image du Maroc et identifier la perception et les messages véhiculés sont également des mesures susceptibles d'affermir la marque du pays. Evidemment, ce n'est pas qu'une affaire d'institutions, mais l'affaire de tout un chacun; “il est aussi nécessaire de multiplier les cercles de coordination et d'accorder une attention aux subtilités de langage”, précise Mohamed Benayad, secrétaire général au ministère du Commerce extérieur. D'où la nécessité d'utiliser des moyens de communication modernes comme le marketing (storytelling, design, les réseaux sociaux et l'e-reputation).

Par Sanae El Asrawi
Le 30/05/2016 à 00h29