Marrakech: les dossiers chauds au centre du Congrès des experts-comptables

Abdellatif El Quortobi, président de l’Ordre des experts-comptables.

Abdellatif El Quortobi, président de l’Ordre des experts-comptables. . DR

Revue de presseKiosque 360. A la veille de la tenue du 8e Congrès des experts-comptables centré sur la croissance et la compétitivité notamment en Afrique, Abdellatif El Quortobi fait le point sur les dossiers brûlants du moment.

Le 26/11/2015 à 10h13

Les experts-comptables sont en conclave à l’occasion de leur 8e Congrès qui démarre aujourd’hui ses travaux à Marrakech. Dans son édition du jour, “L’Economiste” rapporte que ces professionnels vont débattre de la croissance et de la compétitivité, avec une attention particulière à la mise en place de synergies avec l’Afrique.

Il sera ainsi question de la compétitivité des pays et des entreprises du continent comme levier de croissance durable. Pas moins de 500 participants de 40 pays d’Afrique et d’Europe sont attendus pour ce congrès. «Décideurs politiques, hommes d’affaires et experts-comptables devraient intervenir sur des thématiques pointues, tels les leviers de la compétitivité des pays et des territoires, le financement et l’accompagnement des PME à l’export».

Parallèlement, Abdellatif El Quortobi, président de l’Ordre des experts-comptables revient sur les dossiers chauds du moment (SAMIR Alliances...). Il assure ainsi que «les organes de gestion d’une société (Conseil d’administration et/ou gérance) sont responsables de la production de l’information et de sa communication aux commissaires aux comptes» et c’est «sur cette base» qu’ils «effectuent leur mission en application des obligations leur incombant de par la loi et en déroulant les diligences telles qu' édictées par l’Ordre, lesquelles sont conformes aux normes édictées par l’IFAC».

El Quortobi affirme pouvoir «comprendre que les gens se posent des questions», mais «les commissaires aux comptes, en plus de l’obligation de non-immixtion dans la gestion qui leur est imposée par la loi, n’ont et ne sont tenus à aucune obligation de résultat». D’autant plus qu’ils «n’ont pas l’obligation ou la possibilité de détecter toutes les informations sur la situation de l’entreprise, non portées à leur connaissance, si l’accomplissement normal de leurs diligences ne leur permet pas d'obtenir de telles informations».

Concernant la guerre commerciale entre les différents cabinets et la baisse des honoraires, l’Ordre se dit «conscient de cette situation qui touche notamment le domaine de l’audit, qui est le seul monopole réservé aux experts comptables». D’ailleurs à leurs yeux, «la baisse des niveaux d’honoraires ne peut, en aucune manière, justifier un relâchement de la rigueur très connue des commissaires aux comptes qui sont conscients que la responsabilité qui en découle est sans commune mesure avec le manque à gagner subi». Il se demande, par ailleurs, «pourquoi certaines entreprises acceptent des honoraires qu’elles peuvent considérer comme très bas» et lance un appel pour «veiller au fonctionnement normal du marché en évitant toute surenchère à la baisse».

Par Rachid Al Arbi
Le 26/11/2015 à 10h13