Paris hippiques: Les marocains dépensent 5 milliards de DH par an

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Revue de presseKiosque360. Où va l'argent des paris ? Le directeur de la Société royale d'encouragement du cheval (SOREC) livre les détails.

Le 07/01/2014 à 22h22

"Les marocains dépensent 5 milliards de DH par an dans le tiercé". C'est ce que révèle Omar Skalli, directeur général de la Société royale d'encouragement du cheval (SOREC), sur Akhbar Al Yaoum daté de ce mercredi 8 janvier. A en juger par ses propos, ce montant ne va pas entièrement dans les caisses de la société, puisque 70% des bénéfices vont aux gagnants, soit l'équivalent de 3,5 milliards de DH, et 20% sont reversés à l'Etat sous forme d'impôts sur la valeur ajoutée". Autrement dit, seuls les 10% restants reviennent à la SOREC, soit près de 500 millions de DH.

Plus loin, Skalli revient sur le détail des dépenses de la société en expliquant que la moitié des rentrées d'argent, soit 125 millions de DH, est consacrée aux dépenses administratives, aux frais d'entretien des écuries et aux salaires des 600 employés de la société. Le reste est réinvesti dans le secteur, précise encore le DG de la SOREC sur les colonnes de Akhbar Al Yaoum.

Le pari citoyen

Malgré cette organisation qui semble parfaitement bien huilée et le monopole de la SOREC sur le marché, l'entreprise doit faire face à la concurrence des paris illégaux. "Un marché qui ne représente que 3 à 4% de l'ensemble du secteur", souligne Skalli, mais qui "nuit toutefois à l'image de l'entreprise". Une entreprise "citoyenne" selon Al Ittihad Al Ichtiraki. Sur les colonnes du quotidien arabophone, Skalli présente la SOREC comme étant "une société qui a pour objectif de contribuer au développement du secteur équestre et de l'élevage équin". "Les paris ne représentent qu'une partie de nos activités", ajoute-t-il, avant de préciser que "l'entreprise freine cette activité en limitant le nombre de courses au niveau national, contrairement à ce qui se fait dans d'autres pays tels la France, par exemple, qui organise plusieurs courses par jour". "La SOREC est en mesure de générer nettement plus de bénéfices annuellement, mais nous ne voulons pas que cela devienne une pratique trop répandue", souligne-t-il. Autrement dit la Société royale d'encouragement du cheval n'est pas animée par l'ambition de faire des profits mais de développer la filière équine. Le Maroc veut se donner tous les moyens pour développer une véritable industrie du cheval.

Par Sophia Akhmisse
Le 07/01/2014 à 22h22