Rabbah appelle à l'ouverture de nouveaux centres de visite technique

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Revue de presseKiosque360. Alors que des autorisations accordées pour des centres de visite technique ne sont toujours pas exploitées, le ministère du Transport lance un appel d’offres pour l’ouverture de 150 nouveaux centres. Les professionnels voient dans cette mesure une manœuvre électoraliste.

Le 30/05/2016 à 23h19

Chez les professionnels des centres de visite technique, l'humeur est à l’incrédulité. Le ministère du Transport s’apprête à lancer, dans le courant de la semaine, un nouvel appel à la concurrence pour l’ouverture de plus de 150 centres, peut-on lire dans les colonnes de L’Economiste, dans son numéro du 31 mai.

Ces nouveaux centres viendraient donc s’ajouter aux 220 existants. Et il s’agit du quatrième appel d’offres lancé depuis 2012. Ceux ayant eu lieu entre 2014 et 2015 se sont soldés par l’attribution d’environ 90 nouvelles autorisations. Et ces centres ne sont d’ailleurs toujours pas en service, selon les professionnels qui estiment que le bon sens aurait voulu d’attendre leur ouverture et de voir leur impact sur l’activité avant d’en ouvrir de nouveaux.

La profession prête ainsi au ministère de tutelle, quant à cet appel d'offres, des motivations électorales. D’autant plus que la consultation interviendrait à moins de quatre mois des élections législatives. Il y a également la volonté de défaire toute la réforme que Karim Ghellab avait mise en place. La mise à niveau des centres de visite technique fait partie des chantiers lancés par le précédent gouvernement, dans le sillage du nouveau code de la route. La réforme avait démarré par la mise à contribution de deux opérateurs internationaux, en l’occurrence SGS et Dekra, pour regrouper les centres existants. S’ensuivra l’ouverture d’un troisième réseau marocain, Salam, avant celle d’un quatrième, Révitex.

Mais la réforme escomptée n’a pas été au rendez-vous. C’est du moins ce qu’en déduit la Cour des comptes, dont le rapport a été rendu public il y a quelques semaines. Parmi les conclusions des magistrats, le retour à l’ancien système des autorisations octroyées directement aux opérateurs dans la mesure où la procédure d’appel à la concurrence, pour l’ouverture et l’exploitation d’un réseau de centres de visite technique, a été déviée à partir de 2012.

Par Fayçal Ismaili
Le 30/05/2016 à 23h19