Un plan d’action CHU à 11 milliards de dirhams

Brahim Taougar le360

Revue de presseKiosque360. En recourant au mécanisme des partenariats public-privé, le département de la Santé lance un ambitieux programme pour la construction de 5 Centres hospitaliers universitaires. Les détails.

Le 08/03/2016 à 01h47

La carte sanitaire du royaume se remodèle. C’est ce que nous annonce L’Economiste dans son édition du 8 mars. L’Etat lance en effet un programme de construction de cinq Centres hospitaliers universitaires pour un investissement de 11 milliards de dirhams. Des projets qui entrent dans le cadre du plan d’action CHU, une composante essentielle de la stratégie du département de la Santé.

Trois de ces projets sont en train de prendre forme. Pour le premier, à Tanger, le ministère vient de mettre en concurrence les travaux de gros œuvre pour un marché estimé à 750 millions de dirhams. A la livraison, le site s’étendra sur 23 hectares, dont 89.000 m2 en infrastructures couvertes. La capacité d’accueil dépassera les 750 lits, avec une quinzaine de salles d’opération. Au final, ce CHU devra coûter 2,3 milliards de dirhams et son financement sera essentiellement mobilisé auprès du Fonds qatari pour le développement.

Cette approche de partenariat public-privé sera aussi adoptée pour le CHU de Laâyoune. Pour celui-ci, le ministère de la Santé vient de lancer un marché pour le contrat de conception architecturale de 580 millions de dirhams. Les trois autres futurs CHU sont prévus à Agadir, Rabat et Beni Mellal et sont à des niveaux d’avancement différents.

Dans la loi de finances 2016, 4,2 milliards de dirhams sont réservés à l’exploitation des CHU. 40% de cette manne sont absorbés par les frais de personnel. D’ailleurs, le budget d’exploitation des CHU est financé en bonne partie par des subventions publiques: 2 milliards de dirhams, contre 436 millions de dirhams en ressources propres. Or, l’Etat ne peut plus supporter tout seul l’investissement nécessaire au développement de l’offre en établissements de soins. D’où le recours aux partenariats public-privé.

Par Sanae El Asrawi
Le 08/03/2016 à 01h47