Une filiale d'Airbus à Nouaceur

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Revue de presseKiosque360. Il s'agit d'un investissement structurant qui pourrait bientôt en attirer beaucoup d'autres. Stelia Aérospace, une filiale d'Airbus, vient de lancer les travaux de construction de son usine. Les détails.

Le 01/12/2015 à 23h08

Stelia Aérospace Maroc, filiale d'Airbus, a lancé aujourd'hui les travaux de construction de son usine à Midparc, au niveau de Nouaceur. Selon L'Economiste, dans son édition du 2 décembre, la pose de la première pierre a été marquée par la présence du ministre de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique , Moulay Hafid Elalamy, et de Cédric Gautier, PDG de Stelia Aérospace. Parmi le parterre des invités, on pouvait aussi compter les principaux fournisseurs de Stelia à l'échelle internationale. Et il se murmure déjà que plusieurs d'entre eux envisageraient de s'implanter au Maroc, dans le sillage de cet investissement, afin de former un écosystème autour de la filiale d'Airbus. Ce dernier s'ajoutera par ailleurs aux autres pôles assemblage existants, à savoir Safrane et Bombardier.

Côté chiffres, l'usine de Stelia s'est implantée sur un terrain de 15.000 m2. L'investissement de départ s'élève à 40 millions d'euros avec, à la clé, 400 à 500 emplois directs. L'usine représente donc une véritable montée en gamme pour l'industrie aéronautique nationale puisque le Maroc pourra produire, pour la première fois, des composants d'avions complexes et de grande taille.

L'importance de l'investissement de la filiale d'Airbus ne réside pas dans son montant mais dans le saut qualitatif qu'il induira pour l'industrie aéronautique nationale. Outre les activités d'assemblage de composants complexes, l'arrivée de Stelia permettra le développement d'un écosystème structurant dédié à l'ingénierie aéronautique, à l'image de celui qui sera développé par le constructeur automobile PSA.

L'installation de cette usine est, en tout cas, une excellente nouvelle pour le gouvernement dont l'un des grands objectifs est de renforcer la supply chain locale en intégrant les métiers qui font défaut à l'industrie aéronautique. Il y a donc fort à parier que Stelia s'imposera comme une référence.

Par Sanae El Asrawi
Le 01/12/2015 à 23h08