Urgent. “Pilotes payants”: la RAM saisit la justice pour "allégations mensongères"

Royal Air Maroc réagit enfin à l’émission de France 3 sur le «Pay to fly». Et comme rapporté par Le360, la compagnie nationale confirme qu’elle a «saisi les autorités judiciaires compétentes eu regard au préjudice subi» suite aux allégations d’une responsable d’un cabinet lituanien filmé dans le reportage.

Cette dernière avait en effet affirmé à un pilote candidat, en étant filmée en caméra cachée, que la compagnie nationale recourt à la formation des pilotes étrangers sans «exiger des évaluations préalables» des candidats. La RAM considère ces allégations comme mensongères, d’autant plus que «Royal Air Maroc n'a jamais collaboré avec ledit cabinet».

Un communiqué publié par la RAM ce lundi 28 mars précise que la compagnie «ne fait aucun compromis sur la sécurité de ses passagers et reste très vigilante sur les process de sélection de formation et de suivi de ses pilotes». Elle ajoute que durant toute leur formation, les pilotes marocains et étrangers sont encadrés par des commandants de bord instructeurs qui totalisent chacun plus de 10.000 heures de vol, et répondent aux plus hauts standards d’exigence au niveau mondial.

Depuis 2002, la RAM forme en effet des pilotes étrangers. Pour accéder à ces sessions de formation, précise le communiqué, les pilotes doivent impérativement être titulaires de diplômes et de qualifications délivrés par les autorités européennes, au même titre que les pilotes évoluant dans les grandes compagnies européennes. En outre, Royal Air Maroc impose des conditions de sélection rigoureuses et soumet les candidats à des examens et des contrôles draconiens pour accéder à ces formations.

«Une fois retenus, les candidats sont obligés de refaire entièrement le stage de qualification de type conformément aux normes et standards de Royal Air Maroc qui figurent parmi les plus élevés dans le domaine», rajoute la compagnie. A l'issue de ce processus, les candidats sont obligés de passer un contrôle sur simulateur supervisé par la Direction Générale de l'Aviation Civile marocaine (DGAC) avant de pouvoir assurer des vols en ligne sous supervision du Commandant de bord instructeur Royal Air Maroc.

Par ailleurs, la RAM souligne que cette formation des pilotes étrangers n’a aucune vocation commerciale.

Pour rappel, mercredi dernier, l’émission «Pièces à conviction» de France 3 a incriminé la RAM, suite à un témoignage filmé, comme une compagnie trop laxiste sur les conditions d’acceptation des «pilotes payants», chose qui a provoqué une vaste campagne d’indignation sur les réseaux sociaux.