Ces médias arabes qui s’acharnent sur le Maroc

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc a été récemment pris à partie par des médias arabes. Le phénomène est loin d'être nouveau.

Le 26/07/2014 à 03h05

Pour certains médias arabes, le Maroc est un pays de sorcellerie, de femmes "voleuses d’hommes" et de trafics en tous genres. Cette image revient assez souvent et surtout à l’occasion du mois du Ramadan, période privilégiée pour la diffusion de nouvelles séries. Al Akhbar consacre son dossier du week-end à ce phénomène. En participant à certaines œuvres cinématographiques ou télévisuelles, des actrices marocaines auraient contribué à donner cette mauvaise image du Maroc, estime le quotidien. Al Akhbar rappelle à ce propos le feuilleton "Al Aar" (La honte) avec l’actrice et Miss Maroc 2009 qui y a campé le rôle d’une prostituée travaillant dans un cabaret. La réaction du public avait été sans appel, selon le journal.

Cette année, c’est au tour du feuilleton égyptien "Toufahat Adam " (La pomme d’Adam) d’en remettre une couche : les amazighs du Maroc y sont dépeints comme des populations portées sur la sorcellerie et le charlatanisme. Tout le monde se souviendra des personnages campés par les acteurs Khaled Saoui et Hanane Sélimane qui partent sur les traces d’un sorcier égyptien que les amazighs de l’Atlas avaient tué pour avoir séduit leurs filles. Dans son dossier, Al Akhbar revient sur un autre film dans lequel a joué l’actrice Sanaa Akroud. Très appréciée, notamment pour son rôle dans le feuilleton "Aouicha douiba", elle a été très critiquée pour avoir joué, aux côtés de l’acteur de Mahmoud Hamida, dans "Ihki ya Shérazade" (Raconte Ô Shérazade). Un film où elle avait accepté de tourner des scènes trop "torrides" pour le goût du public marocain, selon Al Akhbar.

Ternir l’image du Maroc n’est pas uniquement une "spécialité" égyptienne. Au Koweït, la série "Bouqatada et Bounabil", diffusée sur la chaîne Al Watan, avait suscité la colère en dépeignant les marocaines comme des sorcières dont le seul souci est de marier leurs filles à des hommes du Golfe. Une autre série "Mani al akhar ?" (Qui d’autre ?) a présenté les marocaines comme des voleuses d’hommes et "ruineuses" de ménages. Dernier affront du genre, écrit le journal, la sortie de Amany El Khayat, la journaliste égyptienne qui a proféré des propos insultants à l'égard du Maroc. Après les vives réactions, la journaliste a été débarquée et les autorités égyptiennes ont présenté des excuses. Un incident diplomatique a été évité de justesse. 

Par Fatima Moho
Le 26/07/2014 à 03h05