Chris Coleman dans les médias français

José Garçon et d'autres de ses consoeurs de la presse française ont été accusées de rouler pour la DGED.

José Garçon et d'autres de ses consoeurs de la presse française ont été accusées de rouler pour la DGED. . DR

Revue de presseKiosque360. Les journalistes concernés par les mails divulgués par Chris Coleman et interprétés comme des accointances entre des journalistes français et la DGED ont fini par réagir.

Le 31/12/2014 à 22h30

«Nous sommes otages d’une machine à salir». Voilà comment les journalistes José Garçon et Mireille Duteil ont titré leur tribune en réponse aux accusations de Chris Coleman basés sur des échanges de mails entre Ahmed Charaï et des responsables de la Direction générale des études et documentation (DGED), dont l’authenticité reste à établir. Dans cette tribune d’abord publiée dans le quotidien français Libération, avant d’être traduite et reproduite en intégralité par Al Ittihad Al Ichtiraki, dans son édition du 1er janvier, les deux journalistes expliquent leur rapport avec le patron de presse. «L’histoire commence quand Ahmed Charaï nous demande de lui «donner un coup de main à titre amical» pour lancer le premier site marocain sur le web qui deviendra l’hebdomadaire, L’Observateur du Maroc, paru en 2008, dans lequel nous publions des chroniques toutes les semaines. Il nous sollicitera aussi en 2011 pour collaborer à une version francophone de la revue américaine Foreign Policy», écrit le duo Garçon – Duteuil. Les deux journalistes livrent leur lecture de cette affaire Chris Coleman qui fait des remous depuis octobre dernier: «A nos yeux, la cascade de documents diplomatiques marocains rendus publics par ce hacker atteste d’une évidence: dans cette cyberguerre, les journalistes ne sont qu’une sorte de «produit d’appel» destiné à lancer, grâce à son aspect sulfureux («la corruption de la presse française») cette campagne que Rabat impute à Alger et que l’Algérie attribue à un «hacker marocain» sans fournir d’indice accréditant cette affirmation».

Les deux journalistes ne sont pas les seules à avoir été visées par Coleman et qui ont fini par réagir à ses accusations. Dominique Lagarde, journaliste à l’Express a également publié une longue réponse dans le site de l’hebdomadaire français (reproduite aussi par Al Ittihad Al Ichtiraki) pour dire «non, je n’étais pas à la solde du Maroc» et affirmer qu’elle n’a jamais reçu ni argent ni cadeaux. Al Ittihad Al Ichtiraki rend compte aussi des déclarations du journaliste marocain Redouane Ramdani, chef des informations à Med Radio appartenant au même Ahmed Charaï, à la chaîne France24. C’est dire que les journalistes semblent contre-attaquer Chris Coleman avec un même mot d’ordre en substance: «ce n’est pas un lanceur d’alerte, ce n’est qu’un affabulateur».

Par Khalid Mesfioui
Le 31/12/2014 à 22h30