«Le Maroc est un grand acteur dans la lutte contre le terrorisme»

Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle sécuritaire DGST-DGSN. 

Abdellatif Hammouchi, directeur général du pôle sécuritaire DGST-DGSN.  . Le360

Dans Le Supplément de Canal+, de ce dimanche 1er mars, un reportage a été consacré aux relations franco-marocaines, avec la participation des avocats du royaume. Reader digest.

Le 02/03/2015 à 18h45

La reprise des relations entre la France et Le Maroc continue d’intéresser les médias français. L’émission politique phare du week-end, Le Supplément sur Canal+, a consacré un reportage à ce sujet. Invité sur le plateau, le député socialiste Malek Boutih a estimé que «le Maroc est un pays qui a beaucoup évolué. Il faut l’aider à aller plus loin». Cette déclaration est venue suite au magnéto où ont été abordées la récente visite du ministre français de l’Intérieur, la reprise de la coopération sécuritaire entre Paris et Rabat et, bien évidemment, la décision de décorer le patron du contre espionnage marocain Abdellatif Hammouchi par la légion d’honneur.

Pour donner du piment à leur reportage, les journalistes ont traité des plaintes pour torture déposées par ACAT basé sur les calomnies de Adil Lamtalsi, un trafiquant de drogue récidiviste. Mais surtout des gesticulations du champion du monde du racket, Zakaria Moumni, qui a bien voulu se mettre en scène pour ressasser son histoire rocambolesque de torture à laquelle aurait pris part le patron du renseignement marocain. Mais le reportage remet également les pendules à l’heure quand il rappelle qu’il s’agit de repris de justice qui font objet de plaintes au Maroc comme en France.

Les avocats du royaume, interviewés en duplex, ont d’ailleurs détaillé la question et rejeté en bloc ces allégations. «C’est absolument faux. Des plaintes pour dénonciations calomnieuses ont été déposées en France. Il n’y pas eu d’actes de torture. Hammouchi n’a jamais été complice ou même instigateur de quelque acte de torture que ce soit», a affirmé Maître Yves Repiquet. L’avocat mandaté par le Maroc estime que ces plaintes s’inscrivent dans une «entreprise de déstabilisation d’un très grand acteur de la lutte contre le terrorisme». Au sujet des procédures judiciaires engagées par le royaume, Maître Yves Repiquet souligne qu’il faut aujourd’hui «tordre le coup à ces vieilles lunes qui concernent le Maroc. Je vous invite à consulter le code de procédure pénal marocain et l’organisation judiciaire marocaine qui est très en avance sur la nôtre. Vous verrez qu’on n’a non seulement pas de leçons à donner mais des leçons à recevoir».

Autres moment forts de ce Supplément consacré au Maroc, le témoignage du président de l’Institut du monde arabe (IMA), Jack Lang, qui assure que c’est «le comportement intempestif d’un juge qui a été la source de ce très regrettable contentieux juridico-diplomatique». En référence à l’irruption de sept policiers à la résidence de l’ambassadeur du royaume à Paris pour remettre une convocation d’un juge au patron de la DGST, Abdellatif Hammouchi, pour de prétendus actes de torture. Jack Lang a ajouté: «Personnellement j’ai été choqué par l’attitude d’un magistrat à l’égard d’un ambassadeur du royaume du Maroc». Enfin, l’expert en relations internationales, Kader Abbderahim, a souligné que la France et le Maroc ont des «intérêts communs pour se protéger et protéger leurs ressortissants» face au terrorisme et au radicalisme. «Aujourd’hui, on a besoin d’un pôle de stabilité et ce pôle de stabilité est le Maroc. C’est absolument essentiel pour les Maghrébins et la France», a-t-il conclu.

Par Ziad Alami
Le 02/03/2015 à 18h45