Liberté de la presse: Tout va bien selon El Khalfi

Mustapha Khalfi, ministre de la Communication, et porte-parole du gouvernement. 

Mustapha Khalfi, ministre de la Communication, et porte-parole du gouvernement.  . Le360

Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, a présenté lundi, à Rabat, le rapport 2013 sur la liberté de la presse.

Le 03/03/2014 à 12h35

La liberté de la presse au Maroc connaît une "progression constante" et son champ s'est élargi, a déclaré, lundi, le ministre de la Communication, Mustapha EL Khalfi, lors de la présentation du rapport annuel relatif à la liberté de la presse en 2013. Le ministre a indiqué que son département est arrivé à cette conclusion sur la base d'une centaine d'indices utilisés par les ONG internationales pour établir leurs rapports. "Le droit à la liberté de la presse est garanti par les lois, notamment la constitution", a-t-il affirmé, réitérant que le prochain code de la presse est dans sa phase finale. "Ce code ne prévoit pas de peine privative de liberté", a-t-il affirmé. El Khalfi a indiqué que "le projet de loi sur le droit de l'accès à l'information est entre les mains du gouvernement. Ce texte est prêt à être adopté prochainement".

Selon El Khalfi, l'année 2013 s'est distinguée aussi par le fait "qu'aucun journaliste n'a été emprisonné et qu'aucun organe de presse n'a été fermé" par l'administration. "La justice est désormais la seule compétente à examiner les affaires de presse et non pas le ministère de la Communication. Sur 98 affaires de presse traitées par la justice en 2013, près de 15 d'entre elles ont bénéficié d'un non lieu. Un seul site (Lakome) a été fermé mais à la demande de son directeur auprès de la justice", a précisé le ministre.

Répondant à une question de Le360 sur le fait qu'on est en présence d'un rapport positif du ministère et d'un autre, plus sombre, établi par Reporters sans frontières, El Khalfi a souligné que le rapport de cette ONG française "ne repose pas sur des chiffres et des réalités. Il s'est basé uniquement sur la seule affaire d'un site électronique (Lakome), a-t-il estimé. "On ne peut pas baser le progrès et le recul en matière de presse sur la base d'une seule affaire qui est entre les mains de la justice", selon le ministre. "Ce rapport de RSF s'est basé aussi sur le code de la presse actuel qui prévoit des peines de prison. Il n'a pas pris en compte l'avancée en matière de presse électronique", a conclu le ministre.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/03/2014 à 12h35