Affaires étrangères: 20 ambassadeurs marocains sans salaire depuis des mois

Siège du ministère des Affaires étrangères à Rabat.

Siège du ministère des Affaires étrangères à Rabat. . DR

Revue de presseKiosque360. Bien qu’ils aient atteint l'âge de la retraite, 20 ambassadeurs marocains continuent d’exercer leurs fonctions diplomatiques. Seul hic: leurs salaires sont gelés depuis plusieurs mois.

Le 30/11/2015 à 01h30

Les ambassadeurs du Maroc semblent ne pas être tous sur le même pied d’égalité. Certains d’entre eux ne reçoivent plus leur salaire depuis des mois. C’est ce que vient de révéler le parlementaire Mohammed Didaa, lors de la dernière réunion de la Commission des affaires étrangères à la Chambre des conseillers. “Al Ahdath Al Maghribia”, qui rapporte l’information dans son numéro du lundi 30 novemvre, précise que 20 ambassadeurs à la retraite, mais exerçant toujours leur fonction diplomatique, se trouvent dans cette situation.

Lors de son intervention au sein de la Commission des affaires étrangères, le parlementaire a précisé que c’est le Trésorier du Royaume qui a bloqué leur rémunération lorsqu’ils ont atteint l’âge de la retraite.

Par ailleurs, Didaa a demandé au ministre des Affaires étrangères de mettre fin aux dépenses liées à la location des biens immobiliers servant de sièges pour les ambassades du royaume à travers le monde. Rappelons que 30% du budget de fonctionnement de ce ministère est réservé à la location. «Les frais de loyer devront être pris sur les 16 milliards de DH de fonds dont dispose la Caisse de remplacement des biens de l’Etat».

Le parlementaire, rapporte le journal, a critiqué les fonctionnaires des Affaires étrangères sur leur manque d’implication dans l’enseignement des valeurs spirituelles et religieuses inculquées aux Marocains à l’étranger. «Didaa a rappelé que beaucoup de Marocains n’ont pas de lieux qui leur sont dédiés pour la pratique de la religion», ajoute le journal.

De plus, le parlementaire a pointé du doigt les difficultés que rencontrent les Marocains de l’étranger dans l’enseignement. Par exemple, les enfants des Marocains résidant dans la région de Catalogne, en Espagne, voient souvent leurs enseignants marocains revenir au Maroc avant même qu’ils ne commencent à parfaitement maîtriser la langue de la région. Or, ce n’est qu’après avoir appris cette langue que les enseignants peuvent vraiment commencer leur travail avec ces enfants.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 30/11/2015 à 01h30