Africom: les Etats-Unis insistent pour installer le siège du commandement au Maroc

Lors d'un exercice militaire maroco-américain dans le cadre de l'Africom.

Lors d'un exercice militaire maroco-américain dans le cadre de l'Africom. . DR

Revue de presseKiosque360. Il y a huit ans déjà, l’armée américaine souhaitait installer au Maroc, l’Africom, le commandement de son armée pour l’Afrique. Le royaume avait décliné l’offre tout en renforçant sa coopération avec les Etats-Unis. Aujourd’hui, la requête est renouvelée.

Le 20/05/2016 à 20h52

Les Etats-Unis aimeraient bien installer le siège du commandement de leur armée pour l’Afrique (Africom) au Maroc. L’Expert américain, James S. Robbins, l’avait bien rappelé fin avril dernier en indiquant que c’était la seule condition pour que les Etats-Unis appuient le Maroc dans le dossier du Sahara.

«Il y deux jours, un centre d’études militaires et stratégiques canadien est revenu à la charge en indiquant dans un rapport que Washington s’apprête à livrer une guerre sans merci aux groupes terroristes actifs en Afrique. Une action d’une telle envergure nécessite la délocalisation d’Africom vers une ville africaine», rapporte Akhbar Al Yaoum dans son numéro de ce week-end des 21 et 22 mai.

Selon l’auteur du rapport, le Maroc est la destination privilégiée pour l’armée américaine en raison de sa stabilité politique et de sa position stratégique. De son côté, James S. Robbins avait listé les avantages du royaume pour Africom. Pour cet expert, le pays est tout simplement «une oasis de stabilité, un ami de longue date des Etats-Unis et son allié majeur non membre de l’OTAN».

Rappelons que l’idée d’installer le commandement d’Arficom au Maroc a été abordée pour la première fois il y a huit ans. «Une proposition que le Maroc avait déclinée avec diplomatie en compensant par un niveau avancé de coopération et de coordination», indique le journal. «Reformuler aujourd’hui ce souhait de cette manière a pour objectif de faire pression sur le Maroc afin qu’il l’accepte», indique pour sa part Khalid Chakraoui, expert en affaires stratégiques au journal.

Par ailleurs, le général David M. Rodriguez, chef de l’Africom, s’est rendu cette semaine à Bruxelles où il s’est entretenu avec les membres de l’OTAN. A l’issue de cette rencontre, il a déclaré à la presse qu’Africom proposait son aide aux pays africains dans leur guerre contre le terrorisme. Le Centre d’études canadien va plus loin en affirmant que quelque 6.000 soldats américains seraient déjà déployés sur vingt-six zones de conflit.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 20/05/2016 à 20h52