Benkirane: «Je n’ai même pas 500.000 DH en banque»!

«Je suspecte tout responsable qui achète une villa de 2000 m2 parce que ses indemnités ne le permettent pas». C’est ainsi que, rapporte Assabah en Une de sa livraison de ce jeudi 20 août, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, s’est adressé aux militants de son parti lors d’un récent meeting tenu à Témara. A l’occasion de ce même événement, le chef du gouvernement a admis qu’il vivait convenablement, mais qu’il n’avait pas même 500.000 DH sur son compte en banque. Autrement dit, Abdelilah Benkirane n’est même pas millionnaire en dirhams et risque de ne jamais faire partie des quelque 4.800 millionnaires en dollars US représentés dans l’un des derniers classements du magazine Forbes pour le continent africain. Mais ne pas disposer de millions en banque ne semble pas empêcher Abdelilah Benkirane de penser encore aux plus pauvres. Lors du même meeting, il a affirmé songer à octroyer des aides directes aux familles en charge de personnes à besoins spécifiques, voire à réviser à la hausse les bourses des étudiants. Car, a-t-il estimé, même avec la dernière augmentation, le montant des bourses reste en-deçà des besoins réels de cette grande catégorie de citoyens.

Lagarde? Connais pas!

Abdelilah Benkirane, dans un autre moment de vérité à Témara, a admis que c’était lui qui avait demandé à ce que le ministère de l’Intérieur se charge de superviser les aides directes aux veuves pour laisser cette démarche à l’abri de toute exploitation politicienne ou électoraliste, aussi bien de la part des partis de l’opposition que de la part des militants de son propre parti. Et quand le S.G atteint sa vitesse de croisière, il est difficile de l’arrêter! C’est ainsi que, lors du même meeting, il a déclaré que son gouvernement ne prenait nullement d’ordres auprès de Christine Lagarde, patronne du Fonds monétaire international (FMI). Mieux encore: le chef du gouvernement affirme qu’il est arrivé aux experts du FMI de s’inspirer des politiques que mène l’équipe qu’il dirige! Enfin, dans un moment de lucidité, il a affirmé que son parti pourrait remporter les élections comme il pourrait les rater. «La présidence du gouvernement n’est citée ni dans les Evangiles, ni dans le Coran ou dans la Torah. C’est un outil de réforme», a conclu le S.G du PJD. Amen!