Benkirane traite El Omari, Chabat et Lachgar de «serviteurs de la corruption»!

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Revue de presseKiosque360. Le chef du Parti Justice et développement, Abdelilah Benkirane, tire à nouveau sur les trois dirigeants du PAM, l’Istiqlal et l’USFP, les accusant d’être les «serviteurs de la corruption et du despotisme».

Le 05/07/2015 à 23h58

Le chef du Parti Justice et développement, Abdelilah Benkirane, charge à nouveau les trois dirigeants du Parti Authenticité et Modernité, Ilyass El Omari, du Parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat, et de l’USFP, Driss Lachgar. «Benkirane traite El Omary, Chabat et Lachgar de suppôts de la corruption et du despotisme», rapporte en effet Al Massae, dans son édition de ce lundi 6 juillet.

Cette sortie du chef du PJD au pouvoir est intervenue lors d’une rencontre organisée par le secrétariat provincial du parti à Salé, vendredi 3 juillet, souligne le quotidien, en précisant que Abdelilah Benkirane n’a pas cité nommément les dirigeants des partis d’opposition.«Regardez ce que font ces trois célèbres dirigeants!», s’est-il contenté de dire, regrettant de «ne pas affronter une opposition rationnelle» mais plutôt une poignée de «mercenaires» qui ne parviennent à «renforcer leur emprise sur leurs partis» que par le recours à ce qu’il a appelé les méthodes de la «baltagia». «Ils sont en passe de devenir des symboles de la corruption, des baltagis et des comploteurs», a-t-il largué, évitant soigneusement de généraliser leur cas à d’autres figures de l’opposition qui, à l’instar de feu Ahmed Zeïdi ou encore Mohamed Réda Chami, incarneraient le bon exemple de «l’opposition rationnelle».

Par la même occasion, le chef du PJD a rappelé le commun des militants islamistes à leur devoir d’attachement aux constantes de la Nation, en l’occurrence la monarchie constitutionnelle, l’Islam et l’intégrité territoriale du royaume, affirmant qu'on ne peut toucher à ce socle de la Oumma sans que cela induise des effets néfastes sur le pays.

Le dirigeant du PJD est revenu sur l’attachement de son parti à ces constantes et sa position tranchée à l’égard du Mouvement du 20 février quand, au lendemain du déclenchement du «printemps arabe», il s’était farouchement opposé à toute atteinte aux institutions constitutionnelles de l’Etat, prenant fait et cause pour le processus de réformes.

Benkirane n’a pas caché que cette prise de position s'était heurtée à une vive opposition de la part de quelques dirigeants du parti qui ont pris conscience, in fine, de son bien-fondé et de sa pertinence.

Evoquant le processus de «réformes» dans lequel s’est engagé le PJD, Benkirane y a vu l’essence même de l’exercice politique.

Par Ziad Alami
Le 05/07/2015 à 23h58