Camps de Tindouf: HRW pointe du doigt la responsabilité d'Alger

Les Sahraouis séquestrés dans les camps du Polisario vivent un calvaire sans fin.

Les Sahraouis séquestrés dans les camps du Polisario vivent un calvaire sans fin. . DR

Dans son dernier rapport, l'ONG mondiale HRW affirme que les autorités algériennes assument la responsabilité légale des pratiques inhumaines exercées sur la population des camps de Tindouf.

Le 19/10/2014 à 12h04

"Plusieurs cas de civils sahraouis sont condamnés par des tribunaux militaires dans les camps de Tindouf, gérés par le front polisario", a constaté l'organisation internationale des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW). Dans un rapport rendu public, samedi à Alger, "dans au moins huit cas, les civils mis en accusation devant des tribunaux militaires semblent avoir été maintenus en détention préventive pendant des semaines ou des mois, plus longtemps que leurs ordres de détention imposés", relève HRW. Et de rappeller que "traduire des civils devant des tribunaux militaires est une violation d'une norme fondamentale des droits humains internationaux". HRW a fait état aussi de la persistance de l'esclavage dans les camps de Tindouf.

Selon toujours l'ONG mondiale, "l'Algérie, qui accueille les populations sahraouies sur son territoire à Tindouf, assume "la responsabilité légale de la situation des droits de l'homme dans ces camps". HRW demande à l'Algérie de reconnaître publiquement sa responsabilité légale de veiller au respect des droits de toute personne se trouvant sur son territoire, y compris les résidents des camps de réfugiés administrés par le polisario.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/10/2014 à 12h04