Chabat mise sur les voix des salafistes et Al Adl wal Ihssane

Le360

Hamid Chabat a créé la surprise en plaidant ce samedi 22 août, lors de sa conférence de presse consacrée au programme électoral de l'Istiqlal, en faveur des salafistes et de l'association islamiste Al Adl wa Ihssane.

Le 23/08/2015 à 14h45

Pour Chabat, tous les moyens sont bons pour récupérer des voix. Son appel du pied aux islamistes radicaux est sans équivoque. "Il faut régler la question des détenus salafistes et celle d'Al Adl wal Ihssane", a déclaré le secrétaire général de l'Istiqlal qui semble quelque peu inquiet à l'approche du scrutin.

Le patron de l'Istiqlal a également appelé l'Etat - et non pas le gouvernement -, à amnistier le fondateur de la chabiba islamiste, Abdelkrim Moutaie. "Il faut autoriser le retour des exilés et permettre Moutaie de rentrer, lever le blocus contre Al Adl wal Ihssane, tourner définitivement la page de ces questions en assurant la réconciliation. Nous sommes à l'Istiqlal, a-t-il poursuivi, pour le respect des droits et de la dignité des citoyens".

“Les chanaka, selon lui, faussent le jeu démocratique”Concernant la bataille de Fès, le chef de l'Istiqlal a dénoncé des "dépassements et des irrégularités", laissant percevoir que la lutte pour la préservation de son mandat de maire sera très rude. "Les intermédiaires, les chanaka, selon lui, faussent le jeu démocratique avec l'achat des voix et la circulation de milliards de centimes. Ces personnes faussent également les alliances", a-t-il ajouté estimant que le gouvernement de Benkirane est "incapable de gérer le processus électoral".

Répondant à une question de Le360, Hamid Chabat a souligné que si par malheur la population de Fès n'accorde pas le 4 septembre 60% de ses voix à l'Istiqlal, cela voudra dire que "nous n'aurons plus besoin de diriger la région de Fès". Ce qui sonnera comme la fin de la domination istiqlalienne sur cette ville. Le SG a rappelé que de nombreuses revendications liées aux échéances électorales "ont été rejetées par le gouvernement" et que le soutien accordé par l'Etat aux partis politiques “reste insuffisant”. Comme un air de défaitisme...

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/08/2015 à 14h45