Chabat tire à boulets rouges sur Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Personne ne semble trouver grâce aux yeux du trublion secrétaire général du parti de l’Istiqlal, qui accuse le gouvernement de tous les maux.

Le 29/11/2014 à 00h50

Dans une longue interview accordée au quotidien Al Massae de ce week end du 29-30 novembre, Hamid Chabat tente de couper court à toutes les supputations colportées dernièrement par la presse. Selon lui, ce n’est pas la première fois qu’il fait l’objet de rumeurs, surtout à l’approche des échéances électorales. Allusion faite à son supposé malaise suite au déplacement royal à Fès qui a coûté, leurs postes, à plusieurs responsables locaux. Concernant la plainte déposée par son parti contre le chef de l’Exécutif, Chabat tient mordicus à ce que Abdelilah Benkirane apporte la preuve des accusations de corruption proférées contre Karim Ghellab, Yasmina Baddou et Taoufik Hejira. Dans cet entretien, Chabat accuse le chef du gouvernement de monopoliser l’action gouvernementale pour expliquer sa décision cavalière de claquer la porte. « A chaque fois que le gouvernement se réunissait, il nous apportait une Fatwa », dénonce Chabat.

Ping-Pong d’accusations

Interpellé sur les centres de résistance qui bloquent l’action gouvernementale, Hamid Chabat se rappelle avoir demandé au chef du gouvernement de les nommer expressément. Une suggestion qui l’a fait bondir de sa place, écumant, en scandant : « Vous voulez faire tomber mon gouvernement. Vous voulez ma perte ». Le secrétaire général du parti de la balance aborde longuement la vie partisane et son rôle dans l’opposition. A cet égard, le quotidien Akhbar Al Yaoum, révèle que Chabat, lors d’un meeting jeudi dernier à Fès, a fait endosser la responsabilité dans le retard constaté au niveau des chantiers de réaménagement des sites historiques de Fès et la réhabilitation des maisons menaçant ruine à l’Exécutif, qui n’a pas rempli ses engagements, notamment en ce qui concerne le déblocage des fonds et les études de faisabilité.

Colère royale ?

Mieux encore, Chabat accuse Nabil Benabdallah, ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville, d’avoir menti au Souverain en lui présentant un projet de rénovation sans avoir effectué les études techniques, architecturales et comptables par des bureaux d’étude. Selon Chabat, Abdelilah Benkirane, lui aussi, a suscité la colère du roi en demandant aux Fassis résidant dans des maisons délabrées de supporter le coût de la rénovation. Assabah, de son côté, ajoute que le leader istiqlalien soutient que Benkirane est assis sur un fauteuil clouté qui ensanglante son corps, mais qu’il refuse de le laisser car il s’y est habitué. Il l’accuse également d’être hypocrite et menteur vis-à-vis du peuple et de tirer vers le bas le pouvoir d’achat des citoyens. Après une semaine d’absence, qui selon lui a laissé beaucoup de vide sur la scène politique, Hamid Chabat semble affûter ses armes pour la prochaine bataille électorale. Elle promet d’être acharnée à en croire ses dernières sorties.

Par Amine Haddadi
Le 29/11/2014 à 00h50