Code de la presse: El Khalfi rend sa copie

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Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, a présenté, en début d'après-midi à Tanger, une bonne partie de l'arsenal législatif devant désormais régir le secteur de la presse. Entre autres textes tant attendus, on retrouve un nouveau code de la presse épuré des peines privatives de liberté.

Le 18/10/2014 à 15h27

C'est à Tanger, à la Maison de la presse inaugurée dernièrement par le roi Mohammed VI, que le ministre de la Communication a choisi de dévoiler, samedi 18 octobre, trois textes fondamentaux qui vont désormais cadrer l'exercice de la profession de journaliste au Maroc. Il s'agit d'abord du projet de nouveau code de la presse, du nouveau statut de base du journaliste professionnel, ainsi que de la configuration et des missions d'une nouvelle instance : le Conseil national de la presse. Mustapha El Khalfi a au moins tenu ses engagements et les engagements du gouvernement en présentant un projet de Code de la presse d'où disparaissent toutes les peines privatives de liberté.

Et ce n'est pas tout : les nouveaux textes insistent sur le principe universel, dans certaines démocraties, de protection des sources. Mais aussi sur la médiation en cas de litiges pour éviter de longs et onéreux procès (en termes d'image) à l'encontre des journalistes. Autre grande avancée, aucune publication (papier ou électronique) ne pourra être suspendue ou interdite sans l'aval de la justice.

Les projets de lois présentés par le ministre de la Communication à Tanger ont fait l'objet de longues concertations avec les professionnels (syndicat de la presse et Fédération des éditeurs en premier lieu). Mais une autre étape de consultation s'ouvre dès ce 18 octobre. "Les textes présentés à Tanger, samedi, seront déposés sur le site du Secrétariat général du gouvernement pour recueillir l'avis des professionnels et des simples citoyens, et ce processus prendra fin le 15 novembre", déclare à Le360 un proche collaborateur de Mustapha El Khalfi. Passé ce délai, les textes en questions intégreront le circuit normal d'adoption : conseil de gouvernement, puis le Parlement où les élus de la Nation auront leur mot à dire.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 18/10/2014 à 15h27