Comment le PAM veut briser le tabou du kif ?

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Initiée par le PAM, la rencontre sur la culture du kif, tenue mercredi au Parlement, a tenu toutes ses promesses. Le parti propose la mise en place d'une agence nationale pour superviser la culture du kif.

Le 04/12/2013 à 18h48

Le Parlement a abrité mercredi une journée d’étude sur la légalisation de la culture du kif. Une première ! Initiée par le PAM, cette rencontre a tenu toutes ses promesses. Experts nationaux et internationaux présents à cette rencontre étaient unanimes à souligner les vertus du kif au niveau médical et industriel. "Les études ont démontré que le cannabis peut être utilisé dans plus de 40.000 activités économiques et médicales", ont souligné les experts citant les expériences réussies aux Etats-Unis, au Canada et en Suisse. Prenant la parole, Mohamed Cheikh Biadillah, secrétaire général du PAM, a fait savoir que "la plante du kif est comme la menthe et le thé" avant de louer les vertus médicales et propriétés industrielles de cette plante. Et d'ajouter : "Le kif est utilisé dans la fabrication des vêtements de luxe et des produits médicaux".

Le débat ne fait que commencer

Hakim Benchemmas, président du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des conseillers, a déclaré que "cette journée d’étude vise à briser le tabou du kif et à corriger les stéréotypes liés à cette plante". "Les études menées par des experts marocains à l’université Al Akhawayn ainsi que celles réalisées au niveau mondial ont démontré les bienfaits du kif au niveau médical", poursuit Benchemmas. "Le PAM est déterminé à élaborer une proposition de loi sur la légalisation de la culture du kif pour un usage médical et industriel. Nous proposons la mise en place d'une institution publique qui aura pour mission de superviser la culture du kif, l’achat de cette plante auprès des petits agriculteurs et sa commercialisation", a souligné Benchammas. Le débat autour de la légalisation de la culture du kif au Maroc ne fait que commencer.

Par Khadija Skalli
Le 04/12/2013 à 18h48