De hauts responsables du ministère des Transports suspendus

Un audit de l'Inspection générale des finances a relevé de nombreux dysfonctionnements dans des marchés routiers.

Un audit de l'Inspection générale des finances a relevé de nombreux dysfonctionnements dans des marchés routiers. . DR

Revue de presseKiosque.360. La justice est saisie suite aux rapports de l'inspection générale établis sur fond de détournements de deniers publics au ministère de l'Equipement et du Transport. De hauts responsables sont suspendus.

Le 20/04/2015 à 07h04

Un haut responsable au ministère de l'Equipement et du Transport, qui était proche de l'ancien ministre Karim Ghellab, a été suspendu dans l'attente de sa comparution devant le conseil de discipline avant de soumettre son dossier au ministère de la Justice, rapporte Al Massae dans sa livraison de ce lundi 20 avril Selon des sources bien informées, le quotidien ajoute que le Directeur provincial du même département a, lui aussi, écopé d’une mesure similaire suite au rapport de l'inspection générale qui a fait état de dysfonctionnements entachant des marchés estimés à des millions de dirhams. Ces décisions ont été prises la semaine dernière par Aziz Rabbah, précise le journal arabophone.

A en croire Al Massae, le haut responsable déjà suspendu de la fonction publique supervisait la Direction tentaculaire des routes avant d'occuper le poste de Directeur de cabinet de Ghallab. Toujours selon les mêmes sources, les rapports d'audit de l'inspection générale ont révélé de nombreuses irrégularités dans des marchés portant sur des millions de dirhams, notamment ceux passés pour le compte de la province de Chefchaouen.

En attendant la décision du conseil de discipline, les deux hauts fonctionnaires ont été suspendus de leurs fonctions avance Al Massae, qui précise que plusieurs autres responsables verront leur dossier remis entre les mains de la Justice. Les dysfonctionnements constatés par le rapport portent sur la surestimation des marchés, l'utilisation de produits ne respectant pas les normes énoncées dans les cahiers de charges. La publication cite le marché relatif à une route à Azilal, réalisée en 2006 sur une distance de 106 km pour un budget de 170 millions DH. Pourtant la valeur réelle de l'ouvrage ne dépasse guère les 90 millions de dirhams. Et de préciser que ce projet avait été financé par un don italien de 10 millions d'euros. C’est donc un nouveau scandale, à effet domino, qui semble se profiler à l’horizon.

Par Samir Chennaoui
Le 20/04/2015 à 07h04