Des officiers de l’armée marocaine au Yémen redéployés au Sahara

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Revue de presseKiosque360. Des rapports du renseignement révèlent que des groupes terroristes ont l’intention d'utiliser certains passages frontaliers pour le trafic d’armes. En guise de riposte, le commandement général de l’armée a rappelé ses officiers déployés au Yémen.

Le 25/05/2016 à 20h27

Plusieurs officiers, jusque–là déployés au Yémen, ont été réaffectés par le commandement général de l’armée vers des zones frontalières au Sahara. «Il ne s’agit pas d’un retrait de l’armée engagée au Yémen, mais plutôt d’un redéploiement d’officiers ayant participé à des opérations de combats et acquis de l’expérience dans la lutte contre les milices», rapporte Assabah dans son numéro de ce jeudi 26 mai, selon des sources qu’il qualifie au fait de ce dossier.

Des manœuvres militaires ont lieu dans l’ensemble des points frontaliers du pays (Mauritanie et Algérie) en réaction aux menaces actuelles auxquelles fait face le pays. «Ces zones ont été alimentées d'éléments hautement entraînés qui étaient basés à Agadir», précise le journal. Un quartier général, dans cette région, supervise d’ailleurs la coordination entre les unités militaires fixes et mobiles réparties le long des ceintures frontalières et le centre des opérations.

La réaffectation de ces éléments fait suite à des informations des services de renseignement. Celles-ci ont révélé des déplacements suspects de personnes qui entretiennent des liens avec des groupes extrémistes au Sahel. «Ces groupes ont l’intention de transformer les points frontaliers en routes pour le trafic d’armes», rapporte le journal.

Ainsi, les officiers de l’armée seront prioritairement redéployés dans ces ‘"passages" par où des armes saisies récemment auraient transité. «De plus, des rapports issus du renseignement évoquent des actions algériennes ayant pour objectif d’inonder la région d’armes. L’idée serait, selon le journal, de faire de la zone frontalière Maroc-Algérie-Mauritanie une zone de tensions.

Les données du renseignement proviennent principalement des commerçants de la région. «Ces derniers rapportent l’arrivée de groupes en provenance de Libye. Armés et installés dans les vastes zones frontalières entre l’Algérie et le Mali, ces groupes ont transformé leurs repères en bases arrière pour entraîner et former des combattants», précise le quotidien.

Le quotidien conclut en affirmant qu’il détient des données prouvant que les manœuvres des forces algériennes pour combattre le terrorisme ne sont qu’une façade cachant un véritable appui aux groupes terroristes. «L’objectif est de les pousser à s’installer dans les zones frontalières maroco-mauritaniennes», précise le journal.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 25/05/2016 à 20h27