Dialogue de sourds entre gouvernement et syndicats

Miloudi Moukharik (SG de l'UMT), Noubir Amaoui (SG de la CDT) et Abderrahmane Azzouzi (SG de la FDT) montent au créneau.

Miloudi Moukharik (SG de l'UMT), Noubir Amaoui (SG de la CDT) et Abderrahmane Azzouzi (SG de la FDT) montent au créneau. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le gouvernement et la coalition syndicale (UMT, CDT et FDT) ne parviennent pas à établir une feuille de route claire pour la relance du dialogue social.

Le 17/04/2014 à 00h27

Le gouvernement et la coalition syndicale (UMT, CDT et FDT) ne sont pas parvenus à établir une feuille de route. Un statu quo marqué, néanmoins, par un avantage en faveur des centrales syndicales qui ont réussi à ramener l'Exécutif à la table des négociations, après la grève du 6 avril à Casablanca. Akhbar Al Yaoum, daté de ce jeudi 17 avril, estime que "les syndicats ont réussi à contraindre le gouvernement à relancer le dialogue social". La rencontre qu'a eu lieu, mardi dernier, entre le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, et Miloudi Moukharik (UMT), Abderrahmane El Azzouzi (FDT) et Abdelkader Zayer (CDT), a été marquée par un échange de propos vifs, fait savoir le quotidien.

Al Khabar rapporte, pour sa part, que "cette séance de pourparlers est restée, ouverte, les deux parties aspirant à aboutir prochainement à des résultats en faveur de la classe laborieuse, et ce dans la perspective du 1er mai". "Ceux qui ont assisté à la rencontre s'accordent à dire que le dialogue social n'est encore qu'à ses débuts. Les mauvaises conditions sociales que vivent les travailleurs et la politique de l'autruche adoptée par le gouvernement vis-à-vis des doléances syndicales ont été au centre de cette rencontre", relève Al Khabar. Et d'ajouter que "cette reprise du dialogue social s'inscrit dans le cadre du cahier revendicatif qui vise à améliorer le pouvoir d'achat des ouvriers, à renforcer les attributions du fonds social relatif à la perte de l'emploi et à la protection des libertés syndicales".

Le gouvernement et les syndicats campent sur leurs positions. Une convergence de vues les unit autour de la nécessité d'entreprendre des réformes mais divergent sur la façon, le contenu et le calendrier. Les syndicats mettent en avant une revendication de taille à savoir la revalorisation immédiate du SMIG, une requête que le gouvernement n'est pas prêt à satisfaire compte tenu des contraintes budgétaires. Dans les coulisses des syndicats, on avance qu'une hausse légère du SMIG serait bien accueillie et permetterait de consolider la paix sociale.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/04/2014 à 00h27