Droits de l'Homme: le Maroc ne se reconnait pas dans les amendements du Parlement européen

Mbarka Bouaida, ministre déléguée aux Affaires étrangères.

Mbarka Bouaida, ministre déléguée aux Affaires étrangères. . DR

Le Maroc s'est déclaré "surpris et étonné" par l'adoption du Parlement européen d'un amendement hostile au royaume en matière des droits de l'Homme, condamnant "l'instrumentalisation de cette affaire dans l'objectif de porter à son l'intégrité territoriale.

Le 17/12/2015 à 19h44

"Il est très étonnant et dommageable de constater qu'il existe encore des eurodéputés qui méconnaissent encore et à tel point la réalité de notre pays", a déclaré à Le360 la ministre.

"La thèse de ces eurodéputés est fausse, je les invite à actualiser leurs positions sur le Maroc", a martelé la ministre. "A lire cet amendement, on croirait qu’il s’agit d’un autre pays que le nôtre et dans une autre époque", a-t-elle dénoncé.

"Le Maroc a réalisé d'immenses progrès. On est très l'aise chez nous car nous avons accompli d'énormes chantiers. On ne se reconnait pas dans ces amendements et j'invite ces eurodéputés à visiter notre pays et à constater de visu qu'on est très loin des mensonges des adversaires", ajoute Mbarka Bouaida qui affirme que le Maroc "uni et solidaire saura toujours comment affronter ses adversaires".

Le groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne /Gauche verte nordique (GUE/NGL) a réussi, ce jeudi à Strasbourg, à faire adopter dans ce rapport un amendement prônant l’élargissement du mandat de la Minurso au monitoring des Droits de l’Homme au Sahara.

Dans cet amendement, adopté à une majorité de 253 voix, le Parlement européen demande que soient respectés les droits fondamentaux des Sahraouis, et notamment leur liberté d’association, leur liberté d’expression et leur droit de réunion. Il réclame aussi la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis, demande qu’un accès aux territoires du Sahara occidental soit accordé aux parlementaires, aux observateurs indépendants, aux ONG et à la presse, prie instamment les Nations Unies de doter la Minurso d’un mandat de Droits de l’homme, à l’instar de toutes les autres missions de maintien de la paix de par le monde». 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 17/12/2015 à 19h44