El Hamdaoui tacle Benkirane

Mohamed El Hamdaoui, ancien président du MUR.

Mohamed El Hamdaoui, ancien président du MUR. . DR

Revue de presseKiosque360. Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a été pris à partie par l’ancien président du Mouvement unicité et réforme, base-arrière du PJD. Un coup de bluff ou de promo de la part de l’ancien patron du terreau électoral islamiste?

Le 25/10/2014 à 06h57

Doit-on prendre cette sortie du très discret Mohamed El Hamdaoui, ancien président du MUR (Mouvement unicité et réforme), pour des éloges faits au chef du gouvernement ou alors pour une sorte de mise en garde quant à une éventuelle perte de leadership qui coûterait trop cher au PJD? Dans son édition de ce week-end, Assabah dissèque une tribune publiée, sur Attajdid par El Hamdaoui, ancien président du MUR dont ce quotidien est le porte-voix. "Benkirane constitue un danger pour le PJD", titre le journal casablancais. Citant la tribune d'El Hamdaoui, le quotidien affirme que la popularité du secrétaire général du PJD, en tant que chef du gouvernement, pourrait être fatale aux islamistes, surtout au moment où le parti est loin de préparer les hommes et les femmes qui pourraient porter la lourde responsabilité de maintenir intacte l’image d’une formation réformatrice et offensive.

Quand une formation a à sa tête un leader fort et des troupes qui n’arrivent pas à suivre la cadence, il faut s’attendre à des débâcles, affirme Assabah qui cite El Hamdaoui. Pour ce dernier, le PJD a tout intérêt à continuer à asseoir les bases d’une bonne organisation et surtout la mise en place de mécanismes d’évaluation des politiques publiques. Mohamed El Hamdaoui pousse les choses plus loin en demandant une restructuration des organes du PJD pour plus d’efficacité.

A quelques mois des élections communales de 2015, qui seront suivies par les législatives de 2016, le PJD fait feu de tout bois pour mobiliser ses bases et glaner d’autres sympathisants parmi les citoyens. A la mi-août, l’ingénieur Mohamed El Hamdaoui avait cédé la place à Abderrahim Cheikhi, quinquagénaire nourri au lait des "tawhidyine" et membre du cabinet (conseiller politique) de Benkirane. Dans un précédent entretien avec Le360, le nouveau patron du MUR avait déclaré qu’il allait démissionner du cabinet du chef du gouvernement. Jusqu’à aujourd’hui, il n’a encore rien fait.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 25/10/2014 à 06h57