Elections: Aucune alliance en vue entre le PJD et le PAM

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Revue de presseKiosque360. Le Chef du gouvernement est catégorique: les rumeurs faisant état d’une éventuelle alliance avec le PAM sont fausses. De quoi calmer la jeunesse du parti qui menaçait déjà de démissionner.

Le 07/07/2015 à 01h35

La deuxième génération des membres du PJD menace de quitter le parti si des alliances venaient à être nouées avec le «Grand diable» (ndlr, Parti Authenticité et modernité). L’information est relayée par le numéro du mardi 7 juillet du quotidien Assabah qui cite Khalid Boukarai, secrétaire général de la Jeunesse du PJD. Mais aucune alliance n’aurait reçu l’aval de la direction du PJD. Pourtant, les rumeurs auront suffi à créer des scissions au sein du secrétariat général du parti. «Des parlementaires ont même menacé de démissionner et de mettre fin à leur carrière politique si de telles alliances voyaient le jour, surtout avec des noms corrompus du PAM», rapporte le quotidien. Ces rumeurs autour de présumées alliances en préparation dans les villes de Marrakech, Tanger, Béni Mellal, Khémisset, Kalaat Sraghna et Tétouan auraient d'ailleurs profondément déplu à Abdelilah Benkirane.

«Pour le Chef du gouvernement, la rencontre avec des responsables du PAM à Tanger a été mal interprétée», rapporte dans sa Une du mardi 7 juillet le quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum. Lors d’une réunion interne, en fin de semaine dernière, le Chef du gouvernement s’est voulu rassurant face aux membres du secrétariat général: «La position du PJD face au PAM reste inchangée. Les divergences qui nous séparent sont très grandes. Si nous avons rencontré le maire de tanger, membre du PAM, nous avons aussi rencontré tous les acteurs et autres partis de cette ville dans le cadre des concertations pré-électorales. Nous n’avons nullement l’intention de nous allier au parti du tracteur», a précisé le Chef du gouvernement.

En parallèle, lors de la réunion de samedi dernier, «le secrétariat général du PJD a étudié la possibilité d’ouvrir la porte des élections aux candidats non-membres du parti», rapporte pour sa part le quotidien Akhbar Al Yaoum, l’objectif étant de permettre au parti de couvrir les 32.000 communes électorales lors des prochaines élections.Mustapha Ramid a toutefois mis en garde contre les éventuels dérapages qu’une telle démarche pourrait occasionner. Une présélection musclée est à préconiser, a affirmé le secrétaire général du parti. En attendant la validation des premières listes, «la direction du parti s’est dite satisfaite des 600 assemblées générales tenues à travers le royaume», rapporte le quotidien. «Les membres du PJD qui souhaitent assister à ces assemblées devront s’acquitter de la totalité des cotisations qui leur sont dues», a tenu à préciser le parti.Une source citée par Akhbar Al Yaoum affirme par ailleurs que, dans certaines villes, les listes électorales du PJD sont déjà prêtes, en l’occurrence à Kénitra et Safi.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 07/07/2015 à 01h35