Elections: Des repris de justice à la rescousse des partis politiques

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Revue de presseKiosque360. Certains partis politiques, en manque de candidats crédibles pour les prochaines élections, n'ont trouvé meilleure solution que de recourir à des "prétendants ayant des antécédents judiciaires".

Le 29/06/2015 à 03h38

"Des listes de formations politiques complétées par des repris de justice", titre Al Massae dans sa version de ce lundi 29 juin. Et le journal casablancais de rapporter que plusieurs partis politiques ont en effet eu recours à "des dizaines de repris de justice" pour boucler leurs listes, en vue des élections communales et régionales prévues le 4 septembre. Ces partis ont ainsi décidé d’exploiter cette voie pour faire face à "un manque inattendu de nouveaux visages" et de nouvelles candidatures, souligne Al Massae.

Cette situation a facilité le retour de nombreux noms dont certains sont tristement connus à l'échelon national. Le journal note d’ailleurs que ces mêmes noms ont fait l'objet d'une liste de «proscrits» que le ministère de l'Intérieur vient de publier.Toutefois, Le360 a contacté trois grands partis politiques -le PJD, le PPS et le PAM- qui ont tous assuré n'avoir donné jusqu'ici "aucune accréditation à des repris de justice ou à des personnes dont le procès est en cours".Al Massae ne précise d’ailleurs pas les partis incriminés et ne publie non plus aucun des noms des repris de justice en question.Le quotidien, citant ses sources, affirme néanmoins que des têtes de liste ont bel et bien choisi d’associer à leurs candidats des gens qui ont eu des démêlés avec la justice, dont des parlementaires et des dirigeants, en espérant réaliser un "bon score" lors des prochaines élections communales et régionales.

Al Massae croit savoir que "ces personnes pourraient jouer, grâce à leur expérience, un rôle d'intermédiaire ou même de relais pour des surenchères négociées sous la table". Les villes de Salé et Casablanca seraient les plus susceptibles d’être touchées par ces tractations illégales."Le retour de ces repris de justice sur la scène électorale porterait un grand coup à ce qui reste encore de crédibilité aux élections", déplore Al Massae qui rappelle que des acteurs politiques avaient déjà mis en garde contre ce problème connu de l'Inspection générale de l'administration territoriale relevant du ministère de l'Intérieur.Mais cette direction, souligne le quotidien, s'est contentée jusqu'à présent d’infliger des sanctions administratives sans penser à éradiquer véritablement le mal par le recours aux tribunaux.Implicitement, le journal pointe du doigt les collectivités locales où certains élus soupçonnés de mauvaise gestion et de corruption n'ont jamais été inquiétés par la justice.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/06/2015 à 03h38