Elections: La Cour des comptes contrôle les dépenses des candidats

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Revue de presseKiosque360. La Cour des comptes a récemment pris la décision de passer au peigne fin les dépenses électorales des futurs élus pour bien s'assurer de l'origine et de la nature des fonds utilisés durant leur campagne électorale.

Le 04/09/2015 à 00h22

Les magistrats vont axer leur travail d'audit sur les déclarations de patrimoine de chaque candidat élu pour vérifier si les dépenses ne proviennent pas d'un financement douteux ou d'un enrichissement illicite.Sous le titre "les dépenses des élus sous la loupe de Jettou", Assabah nous apprend, dans sa version de ce vendredi 4 septembre, journée coïncidant avec la date du scrutin communal et régional, que le président de la Cour des comptes a élaboré un nouveau mécanisme de contrôle des dépenses des candidats en relation avec leur campagne électorale. "Les magistrats éplucheront les comptabilités tout en se référant aux déclarations de patrimoine et à l'itinéraire professionnel de chaque candidat", a indiqué le journal selon lequel la conviction des juges spécialisés sera bâtie sur la conformité des déclarations préalables de biens et la réalité des moyens financiers dont dispose le candidat. "Cette procédure vise à épingler les candidats qui useraient de fonds douteux". Le journal ne précise toutefois pas si la Cour des comptes va se contenter, comme elle le fait actuellement pour les affaires de mauvaise gestion des deniers publics, de transférer ces anomalies au ministère de la justice ou si elle va se charger elle-même des poursuites judiciaires auprès du parquet et des tribunaux.

La justice doit sévir en cas de fraude et d'enrichissement illicite, et la Cour des comptes ne doit plus limiter son action à l’établissement de constats sans suite.Assabah estime que le nouveau mécanisme de contrôle va pouvoir déterminer si les candidats, surtout ceux des têtes de listes, ont respecté la dotation financière qui leur a été allouée ou si d'autres financements inconnus sont intervenus. Le quotidien casablancais rappelle que le pays est doté d'une riche législation en matière de contrôle du patrimoine des élus et de gestion de la comptabilité des communes. Pour ce qui est du financement des campagnes, un récent décret ministériel (Intéreur, Justice, Finances) a fixé le plafond des dépenses à 150.000 dirhams pour chaque candidat aux régionales et à 60.000 dirhams pour les candidats des communes.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/09/2015 à 00h22