France: Démission du secrétaire d'Etat Kader Arif

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Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants et à la Mémoire Kader Arif a présenté sa démission suite à l'ouverture d'une enquête préliminaire du parquet financier sur des marchés publics attribués à certains de ses proches.

Le 21/11/2014 à 14h19

Le secrétaire d'Etat français aux Anciens combattants et à la Mémoire Kader Arif, dont le nom est cité dans le cadre d'une enquête préliminaire menée par le parquet financier, a présenté vendredi sa démission au président François Hollande, indique un communiqué de l'Elysée. "Le Président de la République a reçu ce jour Kader Arif. Celui-ci lui a présenté sa démission afin d'apporter toutes les précisions visant à l'établissement de la vérité dans le cadre de l'enquête préliminaire menée par le parquet financier dans laquelle son nom est cité", précise la Présidence de la République française. Sur proposition du Premier ministre, le président français "a mis fin aux fonctions" de Kader Arif et a nommé Secrétaire d'Etat auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, sénateur de la Moselle. Dans un communiqué publié par ses services, Kader Arif a expliqué qu'il a présenté sa démission par respect pour la fonction ministérielle et par respect pour la politique mémorielle qu'il avait conduite. "Je fais le choix, en responsabilité, de quitter le poste que j'ai eu l'honneur d'occuper pendant deux ans et demi", a-t-il indiqué. 

Cette démission intervient après une perquisition effectuée jeudi dans les bureaux d'un service du ministère de la Défense dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des marchés publics attribués à des proches de Kader Arif. Ouverte à Toulouse en septembre, l'enquête a pour but de vérifier si deux sociétés d'organisation de spectacles, dirigées par son frère et ses neveux, ont pu bénéficier de favoritisme concernant deux marchés d'un montant de plusieurs millions d'euros avec la région. L'enquête devra déterminer si les procédures d'appels d'offres ont été respectées. Figure du PS en Midi-Pyrénées, proche du chef de l'Etat, Kader Arif avait dénoncé des « amalgames et des insinuations ». L'enquête avait été déclenchée à l'initiative d'élus de l'opposition de droite du Conseil régional.

Par Le360
Le 21/11/2014 à 14h19