France3. Docu sur le «règne secret» de Mohammed VI: faux scoop, vraie imposture

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Le docu promis sur «le règne secret du roi du Maroc», diffusé hier sur France3, après force effets d’annonce, n’a finalement rien révélé sur le souverain, en dehors des lieux communs ressassés par un Moulay Hicham incroyablement rancunier et les VRP de ses prédictions "apocalyptiques".

Le 27/05/2016 à 10h36

Finalement, c’est la montagne qui accouche d’une souris. Voilà une année et des poussières que les promoteurs de ce docu entretiennent un suspense hollywoodien sur de faux scoops sur les «affaires du roi», après la saga abracadabrante de leurs réalisateurs entrés comme des filous dans le royaume, -Pierre Chautard (décorateur) et Jean-Louis Perez (journaliste d’investigation pour une boîte de prod’!)-, le feuilleton marathon de leur expulsion étalé à tout vent sur les plateaux et les colonnes des médias français … un dispositif d’annonce digne de cette belle époque de «trading» médiatique s’est mis en branle, pour faire la promotion du néant. Car finalement, qu’en est-il sorti de ce «docu» annoncé à grand roulement de tambours et de castagnettes?

Circulez, rentrez, il n’y a rien à voir! On s’attendait à un docu contre le roi Mohammed VI, on a eu droit à une reprise, encore une, des prédictions (ratées) du cousin germain du souverain, le prince auto-banni Moulay Hicham. Des passages entiers du livre autobiographique du «prince rouge» reproduits par une voix-off sur fond d’images piquées ici et là sans le moindre respect des droits d’auteur, dont celles sur l’enfance de Mohammed VI que l’on peut aisément retrouver dans une vidéo postée dernièrement sur la chaîne Youtube.

Précision: plusieurs participants à ce docu-fiction, dont Karim Tazi et Fouad Abdelmoumni, ont dernièrement pris leurs distances vis-à-vis de ce navet d'en rire, après s'être rendus compte de son caractère malveillant et tendancieux à l'encontre du roi et du royaume.

Mais passons, car la ficelle est trop grosse pour passer inaperçue. Pour meubler le vide, les préposés au montage de ce docu creux et bidon ont eu la malhonnêteté de mettre des images du Caire pour illustrer ce qu’ils appellent «l’autre Maroc», où ils n’ont vu, du haut de leurs verres déformateurs, que misère, privations et frustrations!

Selon ce schéma clivant, misérabiliste à merci, tel que imaginé par le théoricien du «printemps marocain», Moulay Hicham, et promu par une bande de nihilistes ayant asservi plumes et cordes vocales au service de ses "illuminations", rien de positif ne se serait produit sous le règne de Mohammed VI.

La chanson, on ne la connaît que trop. Les sirènes bêlantes du "rien ne va au Maroc" ne voient à l'évidence que la «moitié vide du verre». Du haut de leurs ratages, ils tirent sur tout ce qui bouge. Comme l’on pouvait s’y attendre, on les a vus défiler, l’un après l’autre: le rentier Zakaria Moumni, -champion attitré du racket qu’on ne vous présente plus-, Mustapha Adib (ex-capitaine converti en sit-inneur pourfendeur du régime), Ahmed Réda Benchemsi (le journaliste "exilé" qui a troqué sa plume contre le droit-de-l’hommisme bon teint), l’homme d’affaires Karim Tazi, Fouad Abdelmoumni (Transparency Maroc), Ali Lemrabet (journaliste «indépendant») et, last not least, Catherine Graciet qui, avec Eric Laurent, ont tenté en véritables maîtres-chanteurs d’extorquer 2 millions d’euros au Maroc pour renoncer à la publication d’un livre écrit au "canon" contre le royaume!

Voilà ce que cela donne: un casting trié et téléguidé par Moulay Hicham, dans un docu orienté vers un seul et «inique» objectif : écorner l’image du Maroc sous Mohammed VI. Mais là encore et toujours, ils se sont tous ramassés. Les Marocains ne sont pas dupes à ce jeu de polichinelle, ils aiment trop leur pays et leur roi pour prêter un quelconque crédit à leurs allégations mensongères.

Le docu "commandé" a au moins le mérite de montrer le vrai visage de ses promoteurs envers un pays qui a fait le choix irréversible d’agiter des idées pour fabriquer l'avenir.

Cause toujours, tu nous intéresses!

Par Ziad Alami
Le 27/05/2016 à 10h36