Grève nationale: Les syndicats se mobilisent

La CDT n'a pas mobilisé autant de militants que prévu.

La CDT n'a pas mobilisé autant de militants que prévu. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les principales centrales syndicales se mobilisent pour réussir la grève nationale prévue le 29 octobre prochain. De son côté, le gouvernement durcit le ton.

Le 25/10/2014 à 06h00

La mobilisation des syndicats, qui appellent à une grève générale le 29 octobre prochain, a rallié de nouveaux alliés à la cause ouvrière. Dans son édition de ce week-end, Akhbar Al Yaoum révèle que de nouveaux participants viendront renforcer le front constitué par les centrales syndicales. Pour rappel, l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) ont lancé un appel à la grève rejoint par plusieurs syndicats et partis politiques, dont l’UGTM. Le dernier est la Fédération de la gauche démocratique (FGD) qui compte protester, elle aussi, contre la "politique impopulaire du gouvernement". Pour rappel, la fédération regroupe les partis d’Attaliaa démocratique socialiste, du Congrès national Ittihadi et de la Gauche unifiée.

Les partis seront de la partie

Dans un communiqué, l’instance exécutive de la FGD a exprimé son refus de la loi de finances 2015. Estimant au demeurant, que le gouvernement a montré son incapacité durant les quatre dernières années à développer une "vision de réforme globale des secteurs stratégiques qui constituent des leviers de développement". L’organe de presse de l’USFP, Libération a, quant à lui, informé qu’une conférence de presse sera organisée ce samedi à la Bourse du travail de Casablanca par les centrales qui ont lancé l’appel à la grève. "Preuve de sa mauvaise foi, l’Exécutif passe sous silence toutes ces revendications, en faisant croire que ladite grève aurait plutôt trait à la réforme du régime de retraites", écrit le journal. Le quotidien estime qu’Abdelilah Benkirane prend des décisions unilatérales qui contredisent l’esprit de la Constitution de 2011 qui prône une approche participative "pour régler les grandes questions de l’heure". Al Ahdath Al Maghribiya rapporte la prise de position du gouvernement après avoir vainement cherché à désamorcer la situation tendue.

Contre-pied du gouvernement

"Au moment où les centrales syndicales grévistes attendaient des signes positifs de la part du gouvernement, ce dernier a considéré que les motifs de cette grève sont incompréhensibles, assurant qu’il allait défalquer le jour de grève des salaires", précise Al Ahdath. C’est en ces termes que s’est prononcé Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, à l’issue de la réunion hebdomadaire du conseil de gouvernement jeudi dernier. Il a affirmé que "le prélèvement du salaire est une mesure légale et elle sera appliquée". Une position déjà annoncée par le chef du gouvernement dans un entretien accordé au quotidien Asharq Al Awsat. Dans cet entretien, Benkirane avait accusé certaines centrales de servir des "agendas politiques", allant jusqu’à dire que ces formations sont connues. "L’une d’elles est supervisée par le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal", a-t-il assuré au quotidien saoudien. A propos de la réforme des retraites, Benkirane a soutenu qu’il attendait l’avis du Conseil économique, social et environnemental pour pouvoir rencontrer les syndicats, et que le dialogue social n’a jamais été rompu. Le dernier en date, remonte à mai 2014. Les centrales, de leur côté, veulent institutionnaliser ce dialogue social et programmer deux rounds de négociation par an et aborder les grands dossiers, a rétorqué Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT.

Par Amine Haddadi
Le 25/10/2014 à 06h00