Guerre du Rif: Hollande promet d’examiner les conséquences de l’implication de son pays

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Revue de presseKiosque360. Une première dans l’affaire de l’implication des armées française et espagnole dans l’utilisation massive de gaz toxique durant la guerre du Rif. Le Président français a chargé son conseiller d’informer le Rassemblement mondial des amazighes sur le processus de l’enquête.

Le 10/04/2015 à 07h42

A en croire le quotidien Al Massae dans sa livraison de ce vendredi 10 avril, le président français, François Hollande, a voulu être clair au sujet des investigations menées dans l’affaire de l’utilisation par les armées française et espagnole de gaz toxique lors de la guerre du Rif au début des années 1920. Selon la publication, le président français a ordonné au secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants de suivre le dossier et d’en informer le rassemblement mondial des amazighes (RMA).

Cette initiative démontre clairement que le président de la République a "pris au sérieux" la question d’une éventuelle implication de la France dans le drame de l’utilisation de gaz chimique au Rif durant la guerre opposant les troupes franco-espagnoles aux combattants d’Abdelkrim Khattabi, estime le RMA, cité par le journal. Dans son message, le RMA a fait savoir que 80% des personnes atteintes de cancer sont originaires du Grand Rif, exigeant de Paris de doter les centres hospitaliers d’Al Hoceima et Nador d’appareils à même d’alléger les souffrances des personnes atteintes de cancer, dans leur majorité des démunis.

Selon le rassemblement, la guerre du Rif n’a pas seulement constitué une violation de la loi sur la guerre, mais elle a représenté un grand danger pour les populations rifaines qui souffrent toujours des conséquences de l’utilisation de gaz phosgène, sisphogène et chloropicrine qui avaient été fournis aux Espagnols par la France. La lettre adressée par le président du RMA, Rachid Rakha, dont Al Massae a eu copie, réclame à Paris de reconnaitre la responsabilité de l’Etat français dans la guerre chimique au Rif et de procéder à une réparation collective pour la population de la région.

Par Samir Chennaoui
Le 10/04/2015 à 07h42