Haraka al islamiya-PJD: Pas de points communs, selon Benkirane

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Revue de presseKiosque360. Le Chef du gouvernement a profité d’une rencontre avec les membres de son parti résidents à l’étranger pour pointer les faiblesses et les risques liés à la rigidité des partis. Il en veut pour exemple la Haraka al islamiya qui a démontré ses limites, notamment en Egypte.

Le 03/08/2015 à 22h18

Lors d’une récente intervention médiatique, Abdelilah Benkirane a adressé de sévères critiques à la Haraka al islamiya à travers le monde, rapporte Akhbar Al Yaoum dans son numéro du mardi 4 août. Plus précisément, le Chef du gouvernement a pointé du doigt le modèle égyptien, et notamment la légitimité perdue du Roi Farouk. «Tous les présidents qui sont arrivés au pouvoir après lui ont dû tout reconstruire. Et voyez où nous en sommes aujourd’hui», a déclaré Benkirane. 

 «Pour l’actuel Chef du gouvernement, c’est grâce aux multiples révisions apportées par ses équipes que son parti n’a pas fini isolé des autres composantes de la société», rapporte le quotidien. Or, c’est ce qui est arrivé à d’autres instances similaires.«C’est ainsi que certains n’hésitent pas à envoyer les uns en prison ou à assassiner les autres», a indiqué le Chef du gouvernement. «Malgré ses bonnes intentions, dont je ne doute nullement, l’esprit qui règne désormais à la Haraka al islamiya est imprégné de vengeance», a affirmé Benkirane.

«Nous n’estimons pas avoir perdu quelque chose que nous essayons à tout prix de récupérer. Nos relations avec la société sont basées sur l’indulgence», a affirmé Benkirane pour marquer la différence entre son parti et les autres. De plus, pour le secrétaire général du PJD, le Maroc n’a jamais été concerné par les discussions autour de l’émergence d’un nouvel Etat Islamique.

Par ailleurs, le Chef du gouvernement a invité ses pairs à se concentrer sur les acquis, qualifiés de positifs. De même, il a précisé que rien ne pouvait s’obtenir par la force, et que les concessions attendues du pouvoir arriveront progressivement. «Regardez les frères Ittihadi. Ils reconnaissent aujourd’hui qu’ils avaient tort», a rappelé Benkirane.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 03/08/2015 à 22h18