Harhoura: comment un élu du PJD s’est vendu à l'Istiqlal

Le quotidien Akhbar Al Youm rapporte, en Une de son édition de ce mercredi 16 septembre, l’affaire d’un candidat élu sous les couleurs du Parti de la justice et du développement (PJD) dans la commune de Harhoura, située au sud de Rabat et relevant de la préfecture de Témara. Elu qui a voté en faveur du parti de l'Istiqlal pour la présidence.

Mohamed Abboudi a été élu sous l’étiquette du PJD dans sa circonscription, où le scrutin était uninominal. Et c’est la secrétaire locale du parti de la Lampe, Touria Afroukh, qui l’avait accrédité sans savoir qu’il avait déjà rejoint les rangs de l'Istiqlal, relève le quotidien. Après la proclamation des résultats, les tractations ont commencé pour la composition du bureau et la présidence. Ainsi, une alliance s’est formée avec le Rassemblement national des indépendants (RNI) qui devait obtenir la présidence, alors que le poste de premier vice-président devait revenir au PJD. Mais, au moment où un pacte devait être signé dans ce sens au domicile d’un responsable du PJD, Mohamed Abboudi a disparu dans la nature et éteint son téléphone portable. Chose qui a mis la puce à l’oreille des militants de la Lampe qui ont organisé des sit-in devant sa demeure, scandant des slogans dénonçant son comportement.

Le jour de la session de vote pour la présidence, Abboudi a ainsi voté en faveur de l'Istiqlalien Benallal. Le PJD, conclut le quotidien, envisage donc de le traduire en justice pour abus de confiance. Une première dans ce processus électoral. De même, le parti de la Lampe a sanctionné sa secrétaire locale en la démettant de ses fonctions.