Le fils de Hamid Chabat impliqué dans les fraudes électorales

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Revue de presseKiosque360. Des écoutes téléphoniques ont révélé que des proches du leader actuel de l'Istiqlal, Hamid Chabat, ont été impliqués jusqu'au cou dans des fraudes électorales lors des scrutins communaux et régionaux du 4 septembre.

Le 07/01/2016 à 05h27

Hamid Chabat lui-même aurait été pris au piège, lors d'une conversation téléphonique, à l'époque où il encourageait "la transhumance électorale" au niveau de son fief régional, rapporte Akhbar Àl Yaoum dans sa version de ce jeudi 7 janvier.

Sous le titre "les détails de la corruption électorale du fils de Chabat", le journal casablancais rappelle que ce dossier sur les fraudes est toujours instruit par la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Fès. Le tribunal a ainsi reporté le procès des corrompus présumés au 16 janvier, afin d'assurer la présence des prévenus à la barre, a-t-il précisé. 

Nabil Chabat et Nawfal Chabat, deux des fils du patron de l'Istiqlal, ainsi qu'un de leurs cousins; Mohamed El Ghazi, établi à Taza, figurent parmi les principaux accusés dans ce scandale électoral. Cette affaire qui a éclaboussé le parti de la balance en aggravant les dissensions internes a été démontée par les services de sécurité, selon le quotidien. Le piège s'était complètement refermé sur Nabil Chabat et ses intermédiaires suite à neuf communications téléphoniques suspectes. Selon "les confidences" d'Akhabr Àl Yaoum, il s'agit de preuves accablantes qui ont sonné le glas "du trio" hors la loi.

Le journal rapporte aussi des discussions téléphoniques entre Nabil Chabat et son cousin El Ghazi au sujet de la vente d'une luxueuse voiture. La ruse n'a pas réussi à détourner la vigilance des services qui ont vite décrypté qu'il s'agissait bien d'une opération de corruption électorale "déguisée". Cinq autre militants istiqlaliens, outre Nabil Chabat, sont impliqués dans cette affaire où l'argent a coulé à flot.

Selon Akhabar Al Yaoum. un avocat istiqlalien, Driss Shiseh, fait aussi partie des suspects dans ce dossier où 13 électeurs du RNI, de la commune de Moulay Yacoub, ont été approchés pour vendre leurs voix. D'autres électeurs, ainsi que des conseillers municipaux établis à Oued Amil, région dè Taza, ont eux aussi été sollicités par la famille Chabat, toujours selon le journal qui rappelle que les accusations sont incontestablement fondées sur la base des écoutes téléphoniques. A noter que Hamid Chabat, qui a dirigé durant deux mandats successifs la ville de Fès, a essuyé une cinglante défaite le 4 septembre en cédant ce fief istiqlalien historique au PJD et à son nouveau maire, Driss Azami.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 07/01/2016 à 05h27